Financièrement exsangue, la Grèce n’en vient pas moins de signer un maxi-contrat avec l’Israélien Elbit pour l’acquisition de systèmes aériens « testés en conditions réelles », autrement dit expérimentés pour la surveillance et le massacre des populations palestiniennes.
Elbit Systems vient ainsi de se féliciter de la conclusion d’un contrat de près 1,5 milliard d’euros avec la Grèce, pour la fourniture d’un ensemble d’armes, munitions et fournitures annexes susceptibles. Une opération, a commenté le ministre israélien de la défense Benny Gantz, d’apporter de la « stabilité » à la région. Qu’entend Gantz, l’homme qui s’était vanté d’avoir ramené Gaza à « l’âge de pierre » lors du massacre de 2014, quand il parle de « stabilité » ?
Avec ce contrat, Israël prend manifestement position en faveur de la la Grèce, à un moment où ce pays connaît des tensions croissantes avec son voisin turc, souligne David Cronin, du site Electronic Intifada.
L’an dernier déjà, la Grèce a signé un contrat avec un consortium formé par les Israéliens Elbit et Israeli Aerospace Industries d’une part, le franco-allemand Airbus d’autre part, pour le leasing de drones de type Heron, qui serviront à l’agence européenne Frontex de surveillance des migrants fuyant la misère en Méditerranée.
Frontex, qui reconnaît que ces drones seront servis par des personnels « expérimentés » -autrement dit, selon toute vraisemblance, d’origine israélienne- prétend que le dispositif sert avant tout à secourir des migrants en perdition.
Mais comme l’a révélé l’an dernier l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les personnels de l’agence ont été impliqués au moins une fois dans une opération où des gardes-côtes grecs ont carrément rejeté des réfugiés à la mer.
Les industries d’armements ont bien senti qu’il y avait pas mal d’argent à se faire avec les politiques cruelles de l’Union européenne vis-à-vis des migrants. Et les Israéliens ne sont pas les derniers à se ruer vers les juteux marchés.
CAPJPO-EuroPalestine
