Header Boycott Israël

Un chercheur israélien sanctionné pour avoir signé une pétition anti-occupation

La Haute Cour de Justice israélienne a fait droit jeudi à la demande du ministre de l’Éducation, qui veut interdire à un scientifique réputé de recevoir l’une des principales distinctions du pays, le Prix Israël.

Un chercheur israélien sanctionné pour avoir signé un pétition anti-occupation
Le Professeur Goldreich, nouvelle victime de la chasse aux sorcières en Israël

Le « coupable » est le Professeur Oded Goldreich, lauréat désigné du Prix dans la section Mathématiques et Informatique, qui devait normalement lui être attribué la semaine prochaine.

Mais Goldreich a eu le malheur de signer il y a quelque temps une pétition appelant l’Union Européenne à cesser sa coopération avec l’Université d’Ariel, un établissement créé dans cette colonie illégale en Cisjordanie occupée.

Alors,  pour le ministre Yoav Gallant,  ancien militaire de carrière et criminel de guerre patenté (on lui doit notamment la direction de la tuerie « Plomb Durci » contre la population de Gaza qui avait fait plus de 1.400 morts dont une majorité de civils, fin 2008) pas question de récompenser « pareil gauchiste ».

Face à la résistance opposée par le jury des Prix Israël, Gallant s’est tourné vers l’appareil judiciaire et ce dernier, servilement, a considéré qu’il était nécessaire de vérifier si les opinions du Professeur Goldreich tombent sous le coup de la loi anti-BDS en vigueur en Israël depuis 2011. En attendant, l’attribution du Prix au chercheur de l’Institut Weizman est suspendue.

« En somme, mon client est apparemment accusé d’un délit jusqu’à présent inconnu en Israël : être un homme de gauche », a commenté dans les colonnes du Haaretz l’avocat de Goldreich, Me Michael Sfard.

Deux députés de la Liste Unie,  le juif Ofer Cassif et la Palestinienne Aïda Touma-Sliman, ont de leur côté appelé les autres lauréats des Prix Israël 2021 à faire preuve de décence, en refusant leur récompense, et en boycottant la cérémonie de remise des prix le 15 avril prochain. 

« Les régimes réactionnaires ne peuvent s’empêcher d’inventer un ennemi intérieur pour asseoir leur pouvoir », a commenté Cassif sur une affaire, qui en dit long sur le mirage de la « seule démocratie du Moyen-Orient », y compris à l’encontre de ses citoyens juifs quand ils osent prendre la parole.

Source : https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-top-court-allows-minister-to-withhold-israel-prize-over-bds-accusations-1.9693747

CAPJPO-EuroPalestine