11 juillet – Le gouvernement israélien a ouvertement saboté, au cours des dernières 48 heures, les éventuelles perspectives de négociations avec des représentants palestiniens, en s’en prenant symboliquement au dirigeant considéré comme le plus « modéré » de l’OLP, le Dr Sari Nusseibeh.
Le ministre de la police Uzi Landau, rebaptisé « ministre du terrorisme d’Etat » par l’organisation Gush Shalom, a ainsi ordonné la fermeture de l’Université Al Qods de Jérusalem, dont les bureaux ont été dévastés, ceux de son président Sari Nusseibeh étant fermés.
Uzi Landau a justifié l’opération en des termes qui seraient risibles en d’autres circonstances : il a ainsi affirmé qu’une présence effective de l’OLP à Jérusalem –laquelle avait survécu aux événements de ces deux dernières années- …. « contrevenait aux accords israélo-palestiniens post-Oslo » !
Il est cependant clair que l’initiative du « Premier flic d’Israël » a pour objectif de torpiller tout début de commencement d’un processus de négociations.
Sari Nusseibeh est l’homme qui, au sein de la direction palestinienne, a maintenu ces derniers mois des liens avec des secteurs de la société israélienne, dont le mouvement pacifiste modéré La Paix Maintenant (Shalom Archav).
C’est lui aussi qui a pris l’initiative récente d’un appel public à la cessation des attentats aveugles contre des civils sur le territoire israélien.
C’est lui surtout qui, ces derniers jours, a pris langue avec une « colombe » officieuse de la direction israélienne, l’ex-chef des services secrets israéliens Ami Ayalon.
Des ministres travaillistes, collègues d’Uzi Landau au demeurant, ont protesté comme à leur habitude, de même que … la Maison-Blanche.
