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LEILA SHAHID A CANNES, MALGRE LES PROVOCATIONS DES SHARONIENS

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17 novembre – Une projection du film pacifiste israélien « Promesses », suivie d’un débat en présence de Leila Shahid et Nicole Schnitzer-Toulouse (Union Juive Française pour la Paix, UJFP) a finalement pu être organisée jeudi soir à Cannes, malgré les menaces et pressions exercées par une poignée d’excités sharoniens à l’encontre des organisateurs.


Ces derniers avaient marqué un premier point, avec la complicité active ou passive de représentants de la classe politique locale.

En effet, c’est dans la commune voisine de Mouans-Sartoux que l’association cinéphile locale Lumières des Toiles avait initialement envisagé une projection du film, qui illustre les aspirations à la paix et à la coexistence à travers le témoignage et l’expérience d’une demi-douzaine d’enfants israéliens et palestiniens.

Mais des pressions multiples, anonymes et publiques, ont été exercées contre les organisateurs.

La palme est revenue dans ce domaine à la députée de la circonscription, une certaine Michèle Tabarot (émule d’Alain Madelin, et dont la seule activité parlementaire s’est jusqu’à présent limitée à faire partie d’une « Commission d’enquête sur les conditions de la présence du loup en France » !) qui a demandé au préfet d’interdire la projection, au nom de … la protection de l’enfance !

Manifestement choqué, le journaliste de Nice-Matin, un quotidien pourtant pas spécialement connu pour ses positions pro-palestiniennes, se demande alors : « Mais qu’y-a-t-il de si choquant dans ce film pour qu’autant d’âmes sensibles montent au créneau » ?

Rien bien sûr.

Mais le maire de Mouans-Sartoux a pris prétexte de l’agitation créée par les Sharoniens pour se dégonfler à son tour, et décider l’annulation de la projection dans sa commune. Tout en déplorant, dans un communiqué, « que le débat public ne puisse avoir lieu, et le caractère intolérable de la situation ». La section locale de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) n’a pas été dupe de cette hypocrisie municipale, et l’a à juste titre dénoncée à son tour dans un communiqué.

Changement de tableau le lendemain à Cannes, où Lumières des Toiles maintient la projection, et obtient une présence policière pour protéger la séance.

Près de 200 personnes y ont assisté, y compris une poignée de partisans de Sharon : dire qu’ils étaient venus dialoguer serait abusif, plutôt éructer en fait mais, comme le relate Nice-Matin, « Leila Shahid, rompue aux joutes oratoires, a su monopoliser la parole pendant près d’une heure et répondre à ses détracteurs qui se sont évertués à entretenir la discussion sur le terrain de la polémique, avant de quitter la salle, de lassitude ».

« Notre association a voulu apporter sa petite pierre à l’espérance de paix. Et en tant qu’association, de surcroît, nous sommes libres d’inviter les personnes que nous souhaitons », a résumé de son côté Gérard Camy, président de l’association Lumières des Toiles.

Ne pas se laisser intimider, donc.

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