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LE DIRECTEUR DE RADIO-NAPLOUSE INTERDIT DE QUITTER LES TERRITOIRES

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26 novembre – Le Directeur de Tarik Al Mahabbeh (Radio-Naplouse), Amer Abdelhadi, a été privé de sortie par l’armée israélienne, et ne pourra donc intervenir mardi à la Sorbonne, dans le cadre du meeting organisé par la CAPJPO sur le thème « Palestine : une paix juste est-elle encore possible ? ».


Amer, qui avait obtenu des autorités françaises un visa en bonne et due forme, a tout simplement été bloqué par l’armée israélienne, à la frontière palestino-jordanienne. Le point de passage a été fermé lundi par l’armée, et des centaines de candidats au voyage, notamment des pélerins palestiniens se rendant à la Mecque, ont été sommés de rebrousser chemin. Pour Amer, le retour à Naplouse signifie, comme à l’aller, le passage d’au moins une demi-douzaine de check-points sur cinquante kilomètres, autant de véhicules différents, et le contournement, à pied, de plusieurs barrages en passant par les collines.

Dans le courrier qu’il nous a adressé, Amer fait bien sûr part de sa déception, mais il constate, lucidement, que son sort est le même que celui de tout un peuple, désormais enfermé dans ce qui est devenu la plus grande prison du monde.

L’observation vaut notamment pour les journalistes palestiniens : au moment même où Amer Abdelhadi était bloqué à la frontière, un de ses collègues de Tarik Al Mahabbeh, Ala Badarneh (également correspondant local d’agences TV internationales) était sérieusement blessé à un pied par l’armée israélienne, dans Naplouse sous couvre-feu.

Le même jour, dans la même ville, un enfant de 8 ans a été tué d’une balle en plein cœur tirée par des soldats israéliens : il revenait de l’école, où il s’était rendu le matin, tout comme des milliers d’enfants de la ville qui bravent quotidiennement le couvre-feu imposé par la soldatesque.

Amer Abdelhadi nous a demandé de faire savoir que la résistance des Naplousiens, menée dans des conditions extrêmement difficiles, continue. Les habitants de la ville refusent, au prix de leur sang, de se laisser enfermer comme des bêtes 24 heures sur 24, et descendent dans la rue pour mener leurs activités, aussi élémentaires soient-elles : acheter du pain, ou encore apporter un paquet à un voisin.

Radio-Naplouse, nous avons déjà eu l’occasion de le dire, est un média qui lutte pour maintenir et développer un espace d’information et de démocratie au sein de la société palestinienne. Ses équipements ont été détruits à trois reprises par l’armée israélienne depuis le mois d’avril ; si la radio émet encore, c’est parce qu’elle a réussi à louer (à louer, oui, pas à acheter, faute d’argent) un retransmetteur, jusqu’à la fin du ramadan, le 4 décembre prochain.

Au-delà, le risque est grand d’un arrêt de l’antenne. C’est pourquoi nous devons absolument aider Radio-Naplouse.

Le plan d’aide financière initié par la CAPJPO comporte deux volets :

– soit l’envoi de chèques, marqués au dos « Pour Radio-Naplouse »
– soit l’envoi de chèques marqués au dos « Cartes de Vœux », pour l’achat de cartes de vœux au profit de la radio. Nous vendons les cartes de vœux 5 euros le paquet de 5 cartes + enveloppes, pour des commandes d’au moins 10 paquets (soit 50 cartes et 50 enveloppes). Il faut y ajouter 4 euros de frais de port. Envoyer par conséquent 54 euros pour une commande de 10 paquets, ou 79 euros pour une commande de 15 paquets, etc.

Tous les chèques et commandes sont à adresser à CAPJPO, 16bis rue d’Odessa, 75014 Paris.
Merci de votre soutien.

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