4 décembre – La préparation de l’Euro de football et ses conséquences aussi bien pour Israël que pour l’équipe de France sont entrées dans le vif du sujet, mercredi, à l’occasion d’une tentative d’intoxication de la part des autorités israéliennes pour maintenir l’équipe de l’apartheid dans la course.
Les dirigeants du football israélien ont ainsi annoncé qu’ils avaient trouvé un stade, en Angleterre, volontaire pour accueillir l’équipe nationale d’Israël pour les matches de qualification qu’elle doit disputer contre une série de pays, dont la France.
L’Union Européenne de Football Association (UEFA), c’est-à-dire l’institution chargée de l’organisation de ce championnat d’Europe des nations, a en effet interdit depuis quelque temps déjà à Israël d’organiser des rencontres internationales à domicile, au motif que la sécurité des équipes visiteuses n’y serait pas assurée. On rappelle qu’Israël est le seul pays non européen à accéder aux compétitions sportives « européennes ».
Aussi Israël a-t-il commencé à chercher des stades susceptibles de l’héberger pour ses matches « à domicile » .
Et mercredi, les dirigeants du football israélien ont affirmé que le club anglais de Watford (au nord-ouest de Londres) avait accepté de louer son stade, pour une rencontre Israël-France le 2 avril 2003.
Pieux mensonge : le club de Watford a aussitôt réagi, en indiquant dans un communiqué que s’il avait effectivement été approché par les Israéliens, rien n’avait été conclu. L’équipe israélienne, dont l’instrumentalisation comme vecteur de la politique criminelle de ses dirigeants est patente, avait déjà échoué le mois dernier en tentant de louer le stade d’un autre club anglais, celui de Tottenham.
Et rien ne dit que les dirigeants de Watford, qui ont vu, comme tous leurs compatriotes, la manifestation monstre du 28 septembre dernier, où un demi-million de personnes ont réclamé justice pour la Palestine, accepteront la provocation, malgré les millions de Livres Sterling qui lui sont proposées par le gouvernement d’Ariel Sharon. D’autant que la campagne pour le boycottage des produits et manifestations israéliens, tant que durera l’occupation de la Palestine, gagne en vigueur actuellement en Grande-Bretagne.
Quoi qu’il en soit, l’affaire concerne aussi l’équipe de France : à Watford ou ailleurs en Europe, Zinedine Zidane et ses coéquipiers accepteront-ils de cautionner la politique de répression du gouvernement et de l’armée israéliens contre le peuple palestinien, en jouant, sur quelque terrain que ce soit ? D’autant plus que ce « Israël-France » du 2 avril doit théoriquement être suivi par un « France-Israël », en France, au mois de septembre 2003.
Affaire à suivre.