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ARMES IRAKIENNES : BLAIR AVOUE QU’IL A COMPLETEMENT BIDONNE SES « PREUVES »

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7 février – Tony Blair, que l’on n’appelle plus désormais outre-Manche que « le caniche de Bush », a dû avouer, vendredi, qu’il avait totalement bidonné les « preuves » destinées à prouver la réalité des armes de destruction massive de Saddam Hussein.


Les services du Premier Ministre britannique ont ainsi reconnu que le « rapport spécial et exclusif », sur les armes du régime irakien, publié lundi par Londres, était en réalité largement la reproduction, fautes de frappe et de syntaxe comprises, d’une étude universitaire elle-même déjà publiée, à partir de données remontant … à 1991 ! C’est-à-dire, avant la mise en place du vaste programme d’inspections et de démantèlement d’armes irakiennes, conduit par l’ONU jusqu’à fin 1998.

Dans un rapport rendu public lundi, le gouvernement britannique affirmait que Bagdad possédait des armes de destruction massive et les dissimulait aux inspecteurs des Nations unies.

«Je voudrais attirer l’attention de mes collègues sur l’excellent dossier présenté par le Royaume-Uni, qui décrit en détails les activités de dissimulation irakiennes», avait déclaré imprudemment mercredi le secrétaire d’État américain, Colin Powell, lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU. La référence au rapport britannique constituait d’ailleurs une des pièces maîtresses du discours de Powell.

Glen Rangwala, qui enseigne la politique à l’université de Cambridge, a cependant jeté un énorme pavé dans la mare en affirmant, jeudi soir à la chaîne de télévision Channel 4, que de 6 à 16 des 19 pages du «nouveau» rapport britannique avaient été recopiées mot pour mot dans la thèse d’Ibrahim al-Marashi, étudiant californien de troisième cycle. Y compris «les erreurs grammaticales et les fautes d’orthographe», a souligné l’enseignant.

« Nous avons tous des leçons à tirer de cet incident », s’est contenté de commenter un porte-parole de Tony Blair, en reconnaissant la forfaiture,qui influence tout de même l’avenir de la planète.

En coulisses, on raconte que les services secrets britanniques sont furieux, car Blair a présenté ce rapport comme étant le fruit de leur propre espionnage, alors qu’ils s’étaient eux-mêmes rendu compte, dès l’annonce, qu’il s’agissait d’un article banal, publié depuis des mois dans une revue académique.

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