13 mars – L’armée israélienne a tué jeudi deux hommes armés, dans des circonstances révélatrices de la brutalité des troupes d’occupation.
Fait exceptionnel, les deux hommes tués par l’armée n’étaient pas des Palestiniens, mais des colons armés israéliens, et c’est pour cette raison que l’on dispose d’un compte-rendu quelque peu crédible des événements, racontés dans l’édition électronique en langue anglaise du quotidien Ha’aretz.
Que dit celui-ci ?
Que les deux gardes armés étaient affectés à la surveillance d’une antenne utilisée pour un programme de « Recherche & Développement » non précisé, au sommet d’une colline (dans les territoires palestiniens, les Israéliens occupent systématiquement les collines), proche de la colonie de Pnei Hever (région de Hébron).
Les deux gardes décident à un moment donné de faire une pause ; ils s’éloignent de l’antenne, et rejoignent leur voiture sur un chemin de traverse.
A ce moment-là, une patrouille héliportée, qui aurait reçu des « informations » sur la présence de « terroristes » dans le secteur, repère les deux hommes.
Elle appelle par radio des troupes au sol. Celles-ci ne se posent pas de questions et, à distance semble-t-il très respectable, tirent sur le véhicule. L’un des deux gardes, qui était au volant, est tué. Son camarade tente de se porter à son secours, mais là, c’est un missile tiré d’un hélicoptère qui le tue.
Cet incident est survenu le jour même où le même quotidien rend compte d’un rapport militaire –non rendu public- reconnaissant qu’au moins 365 des victimes palestiniennes des deux dernières années étaient des personnes –enfants, femmes, personnes âgées- n’ayant aucun lien avec la résistance armée.
