2 mai – (compte-rendu établi par le Comité Saint-Ouen Solidarité Palestine) La VIVICITTA, course pédestre internationale, organisée par la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du travail, et l’USMA (Union Sportive Municipale Audonienne) sur le thème » courir le monde et vivre sa ville » s’est déroulée pour la deuxième année consécutive à Saint Ouen, le dimanche 27 avril 2003. Le comité Saint Ouen Solidarité Palestine était présent pour témoigner du soutien à la population du camp de réfugiés de Balata (près de Naplouse, Palestine).
A cette occasion, deux panneaux portés à bout de bras rappelaient les éléments suivants :
» camp de réfugiés de Balata 22 000 Palestiniens entassés, enfermés, encerclés sur un kilomètre carré, interdiction de circuler, d’étudier, de travailler, de jouer. »
1 kilomètre : vous avez atteint la limite du camp de Balata Palestine
CHECK POINT Vous êtes sous le feu des soldats israéliens !
Depuis le 28 septembre 2000, 56 Palestiniens tués aux check point : 23 hommes, 19 femmes,
14 enfants dont 9 nouveaux-nés « .
Le 13ème festival du jeu à Saint Ouen se déroulait au même moment à l’Ile des Vannes, un tract a été distribué appelant à la solidarité avec les jeunes de Balata, dont deux jeunes sont toujours détenus sans motif depuis novembre 2002.
Nous avons fait signer les deux pétitions du comité Saint Ouen Solidarité Palestine, l’une demandant le jumelage de la ville de Saint Ouen avec le camp, l’autre pour la libération sans condition de Hussam Khader député de Balata, et de tous les autres prisonniers palestiniens arrêtés par l’armée israélienne.
Parmi les participants, trois sportifs palestiniens venaient d’Hébron ; deux sportifs, l’un Israélien d’Haïfa et l’autre Palestinien de Jérusalem ont fait symboliquement la course côte à côte, main dans la main. Nous avons pu discuter avec eux. Ils ont tenu à répondre ensemble à nos questions et à signer la pétition pour le jumelage Balata-Saint Ouen .
Ils ont confirmé l’intensification de la violence de l’armée israélienne en particulier à Gaza. A Hébron, dont la particularité est d’avoir une colonie juive implantée dans la ville, la population a subi 400 jours de couvre-feu en 3 ans. Ils ont rappelé les difficultés pour sortir du territoire, un membre de la délégation a été refoulé, au motif suivant : » aucun Palestinien de moins de 35 ans ne peut sortir des territoires occupés « . Il a fallu une semaine pour franchir la distance Hébron-frontière jordanienne c’est-à-dire une distance de 50 kilomètres. Attendus le 13 avril à Paris, ils n’y sont parvenus que le 21.
A propos des menaces de transfert de la population palestinienne, ils ont répété que les Palestiniens tiendront, qu’ils resteront chez eux, quoi qu’il en coûte, que la paix ne peut être envisagée que si leurs droits sont respectés, avec la restitution des terres colonisées et le droit au retour des réfugiés.
Le sportif israélien, travailleur social constate un développement des comportements violents dans la société israélienne : la violence israélienne exercée sur le peuple palestinien agissant comme un boomerang. Les Israéliens solidaires du peuple palestinien restent isolés. La situation de guerre et les coûts de la politique de colonisation aggravent les conditions de vie de la population israélienne ; ceci peut favoriser un retournement de cette opinion publique israélienne devant les effets désastreux de la politique de Sharon qui avait promis sécurité et développement économique. La rencontre entre un civil israélien et un Palestinien des territoires occupés n’est possible finalement qu’à l’étranger comme c’est le cas pour eux aujourd’hui à la VIVICITTA de Saint Ouen .
