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NETTE AGGRAVATION DE LA SITUATION DES ENFANTS PALESTINIENS EMPRISONNES, SELON UN RAPPORT DE L’ONG DEFENCE FOR CHILDREN INTERN

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1er juin – A l’occasion de la Journée internationale de l’enfant, l’ONG Defence for Children International (DCI) s’alarme de la situation critique des enfants palestiniens,
particulièrement ceux qui sont privés de liberté et enfermés dans les prisons israéliennes. Ces prisons renferment un nombre croissant de mineurs de moins de 18 ans. Voici son communiqué.


NETTE AGGRAVATION DE LA SITUATION DES ENFANTS PALESTINIENS La réoccupation des zones palestiniennes en 2002 et la promulgation de nouvelles lois répressives ont ouvert la voie à l’escalade des arrestations arbitraires, aux actes de torture et au mauvais traitement des enfants palestiniens. L’utilisation des ordres militaires et le manque de vigilance internationale dans les territoires occupés palestiniens signifient que les arrestations et la détention sont devenues une mesure de premier ressort pour les forces d’occupation israéliennes, plutôt qu’une mesure de dernier ressort tel que cela est réclamé par la loi internationale[1].
Plus de 300 enfants (de moins de 18 ans) ont déjà été arrêtés cette année, comparés aux 750 de l’année entière de 2002. Cela place le pourcentage d’arrestation à 14% de plus qu’en 2002, lorsque l’opération “Rempart” et la promulgation des ordres militaires, comme l’ordre 1500 du 27/3/2002, ont ouvert la voie aux autorités occupantes de détenir tous les Palestiniens plus de 18 jours sans charges contre eux.
Comme en 2002, presque tous les enfants, y compris ceux de 13 ans, ont été soumis à une forme de torture au cours du processus de détention, que ce soient les coups (6 cas sur les 7 que nous présentons), les menaces envers une personne ou la famille (5 cas sur les 7) ou les mauvais traitements sous la forme de privation de se rendre aux toilettes (4), l’empêchement de se laver (4) ou le manque de nourriture (7).
* Dans la centre de détention militaire de Bet El, les enfants n’ont que 30 mn de récréation par semaine.
La majorité des enfants sont relâchés après 18 jours, selon l’ordre militaire 1500. Mais pour ceux qui poursuivent le système de détention, d’autres mauvais traitements les attendent.
L’augmentation énorme des arrestations a surchargé le système des prisons israéliennes, ce qui signifie que les enfants sont détenus pour de longues périodes, avec de maigres moyens, correspondant à ce qui s’apparente aux donjons médiévaux, avec parfois 9 prisonniers dans des cellules de 6 m2. Alors que la moyenne de détention dans ce genre de cellules est de deux semaines, certains enfants, comme Ibrahim Muhammad al-Hajj, de Jérusalem, âgé de 15 ans, est resté plus de deux mois :
“Je demande mon transfert de Bel tel à un autre centre de détention. J’ai été arrêté le 18/3 et le premier avril, ils ont décidé de m’emprisonner suspendant le procès. La situation est insupportable. Nous sommes dans une petite salle, onze personnes. Nous dormons sur 4 matelas: tous les trois détenus partagent une couvreture et un matelas. Nous avons la permission d’utiliser les toilettes trois fois par jour, à heure fixe. Et nous avons 30 minutes de récréation par semaine, seulement. Il n’y a rien dans les salles, nous passons notre temps assis et à parler. Il n’y a pas de livres.. Concernant l’alimentation, nous avons trois repas par jour, mais de mauvaise qualité et en quantité insuffisante. Les gardiens de prison et l’administration nous traitent très mal. Ils nous obligent à être dans la position de Shabeh (une position de torture) en nous liant les mains avec une jambe, et nous devons rester face au mur. Je veux sortir de ce centre de détention le plus tôt. » Extraits du démoignage d’Ibrahim.
De plus, un nombre de plus en plus important d’enfants sont inculpés en fonction de la loi admnistrative draconienne, qui permet la détention sans que les charges ne soient connues ou sans preuves, pour une période de six mois, après acceptation du juge militaire. Cette année, près de 20 enfants ont été détenus en fonction de cette loi, chiffre que nous comparons avec les 50 détenus similaires pour toute l’année 2002, et moins de 5 pour l’année 2001.
Près de 320-350 enfants sont actuellement détenus dans les centres de détention et les prisons. La plupart d’entre eux sont privés de leurs droits les plus élémentaires, comme le droit à l’éducation, le droit aux soins médicaux, le droit d’être traités en tant qu’enfants devant jouir d’une protection spéciale (16-18 ans). La nourriture, l’hygiène et l’intimité sont également complètement inadéquats. De plus, les visites familiales sont pratiquement impossibles car la plupart des prisons se trouvent en Israël, et les restrictions imposées aux Palestiniens les empêchent de se rendre au-delà de la ligne verte (la frontière israélienne). Ceux qui sont détenus en Cisjordanie sont généralement détenus dans des colonies et des camps militaires, où les Palestiniens sont refusés.
A l’occasion de la journée internationale de l’enfant, nous vous demandons d’avoir une pensée pour les enfants qui subissent ce système arbitraire et les mauvais traitements, et de soutenir la campagne pour la libération des enfants palestiniens prisonniers politiques.
Pour plus d’informations, prière de vous référer au site du DCI où des rapports mensuels sont mis en ligne,:
www.dci-pal.org/prisonweb
ou bien appelez le numéro suivant et demandez
+972 (0)2 240 7530:
George Abu Zulf: Directeur
Khaled Quzmar: Avocat
Catherine Hunter: Coordinatrice de recherche

[1] Article 37, La convention de l’ONU pour les droits de l’enfant, 1990. – (b) Aucun enfant ne doit être privé de sa liberté, de façon illégale ou arbitraire. L’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant doit être conforme à la loi et doit être seulement utilisée en dernier ressort et pour la durée la plus courte possible et appropriée.

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