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SHARON TUE LA FEUILLE DE ROUTE, ET RECLAME DES ATTENTATS-SUICIDES

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10 juin – Le gouvernement israélien a délibérément accentué ses options terroristes, mardi, avec une attaque meurtrière, à Gaza, destinée à favoriser la reprise d’attentats contre la population civile israélienne.


Des hélicoptères de l’armée israélienne ont ainsi tenté d’assassiner, avec des tirs de missiles, le principal porte-parole du parti islamiste Hamas, Abdelaziz Al-Rantissi, en plein cœur de la ville de Gaza. Le leader islamiste a échappé à la mort, mais le raid a tué 3 civils palestiniens, dont une fillette de 3 ans et sa mère de 24 ans, et fait des dizaines de blessés.

Pour que le message sharonien soit plus clair encore, l’armée israélienne a effectué un deuxième raid mardi, dans le nord de la bande de Gaza, à Beit Hanoun, tuant trois jeunes gens (une jeune fille de 16 ans, et deux hommes de 19 ans. Les tirs, par hélicoptères et tanks, ont également fait 30 blessés, dont plusieurs dans un état très grave, ont indiqué des sources médicales palestiniennes.

La tentative d’assassinat d’Al-Rantissi est, à sa manière, une « première » de la part d’Israël, qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ne s’était jamais jusqu’à présent attaqué à des symboles politiques de ce mouvement, et ce, pour des raisons politiques et non de faisabilité « technique ». Comme porte-parole du Hamas, Abdelaziz Al-Rantissi est en effet en contact permanent avec la presse, y compris israélienne ; il est à ce titre très facile à localiser par les services de renseignement israéliens. De ce point de vue, l’échec de l’opération conduite mardi matin par les hélicoptères tend à prouver que la décision de le frapper a obéi à des considérations politiques, et non à la survenue d’une opportunité particulièrement favorable, en termes opérationnels.

De fait, la tentative d’élimination de ce leader du Hamas est intervenue alors que des discussions étaient effectivement en cours entre le Premier Ministre palestinien Mahmoud Abbas et les groupes prônant la poursuite de l’action armée contre l’occupation, dont le Hamas, pour la proclamation d’un éventuel cessez-le-feu.

Le Hamas lui-même n’a pas commis ni revendiqué, depuis plus d’un mois, d’attentats contre des civils israéliens, sans que personne puisse dire si cela est à mettre intégralement à l’actif de la répression israélienne, ou également d’une décision d’abstention, au moins temporaire, de la part des dirigeants du mouvement islamiste.

Le Hamas a d’autre part réitéré, à plusieurs reprises et publiquement, sa disponibilité à proclamer un cessez-le-feu total (c’est-à-dire concernant des cibles israéliennes autant militaires que civiles), à condition qu’Israël procède lui aussi à des concessions minimales, dont l’arrêt des exécutions sommaires de militants. Mais il a indiqué que s’il était prêt à observer un tel cessez-le-feu, il n’était pas pour autant question de rendre les armes.

Le chef d’Etat-major de l’armée israélienne, le général Moshe Ya’alon, a publiquement déclaré, devant les députés, que les discussions inter-palestiniennes sur le cessez-le-feu étaient crédibles, et qu’elles pouvaient par conséquent aboutir à une proclamation de cessez-le-feu de la part de tous les groupes.

Mais dans le même temps, le gouvernement israélien, avant comme pendant et après le sommet d’Aqaba, a déclaré qu’un tel cessez-le-feu ne l’intéressait pas, et les exactions de l’armée d’occupation (exécutions sommaires de militants recherchés mais désarmés, destructions de maisons, arrestations et couvre-feux) se sont poursuivies au cours de la quinzaine écoulée avec une intensité égale. (note : la « Chronique de l’Intifada », établie par nos amis du site http://www.solidarite-palestine.org, rend compte, au jour le jour, et de manière détaillée, de la violence de l’occupation)

La résistance armée palestinienne a alors trouvé la force, dimanche, de monter une opération strictement militaire, contre les postes de l’armée d’occupation à Erez (point de passage entre la bande de Gaza et le territoire israélien), au cours de laquelle 4 jeunes soldats israéliens, ainsi que les 3 jeunes résistants palestiniens qui les avaient attaqués, ont trouvé la mort. Avec la complicité de nombre de médias, cette opération a été présentée comme une « attaque anti-israélienne », la qualité de militaires des victimes israéliennes étant occultée pendant des heures.

Les médias qui se rendent coupables de telles tromperies favorisent, ce faisant, le recours à des attentats aveugles, tout comme l’attaque par hélicoptère de mardi matin. C’est en effet sans surprise que celui-ci a été suivi d’une déclaration vengeresse de la part du Hamas. De son lit d’hôpital, où il a été conduit après le tir de missiles, Abdelaziz Al-Rantissi a annoncé la rupture des discussions avec Mahmoud Abbas sur un éventuel cessez-le-feu.

LA SINISTRE FARCE DES AVANT-POSTES « ILLEGAUX »

Pendant ce temps, gouvernement et colons israéliens continuaient d’amuser la galerie avec le « démantèlement » des « avant-postes » « illégaux », les guillemets étant de rigueur pour chacun de ces termes, tant on est en présence d’une sinistre farce destinée à cacher l’essentiel : non seulement la poursuite de l’occupation, mais bel et bien son expansion.

Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée israélienne a procédé à la destruction d’une dizaine de caravanes inhabitées, installées ici et là sur des collines palestiniennes, dont la reconstruction par les colons a été aussitôt annoncée, et pourrait être effective en l’espace de quelques jours seulement.

Le seul ordre d’évacuation d’installation habitée, concernant une unique famille, était pour sa part mardi après-midi pendant devant les tribunaux. Car la justice israélienne, si elle légalise l’occupation, la torture, les assassinats ciblés, les arrachages d’oliviers palestiniens et même l’usage de boucliers humains par son armée, ne saurait négliger les « droits » de ses citoyens juifs, surtout s’il s’agit de colons.

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