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SOLIDARITE AVEC JOSE BOVE, INCARCERE DIMANCHE A LA PRISON DE MONTPELLIER

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22 juin – (CAPJPO) – (A PARIS, RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION DIMANCHE 22 JUIN A 18 HEURES PLACE VENDOME, DEVANT LE MINISTERE DE LA JUSTICE) Le militant syndicaliste internationaliste José Bové a été incarcéré dimanche à Villeneuve-lés-Maguelone (Hérault) près de Montpellier, au terme d’une arrestation opérée à l’aube à son domicile du Larzac. Organisation militant pour une paix juste au Proche-Orient, la CAPJPO exprime sa solidarité avec ce militant, qui a manifesté avec courage son soutien à la lutte du peuple palestinien, en particulier lors des exactions israéliennes du printemps 2002 à Ramallah. José Bové ne va pas en prison pour des faits liés au conflit israélo-palestinien. Mais l’homme qui l’envoie derrière les barreaux, le ministre de la « Justice » Dominique Perben, est aussi un individu qui vient de faire preuve d’une singulière et inique déférence vis-à-vis du lobby sharonien en France, comme on l’a vu tout récemment dans le procès du maire de Seclin. A lire, ci-dessous, un récit de l’arrestation de Bové.


Objectif :  » Criminalisation des militants et des syndicalistes  »
José Bové a été arrêté, dimanche à l’aube, dans sa bergerie du Larzac, avant de rejoindre la maison d’arrêt de Villeneuve-lés-Maguelone (Hérault) près de Montpellier, où il doit purger une peine de prison ferme de dix mois pour des destructions de plants d’OGM.
Vers 6H00, les gendarmes ont enfoncé la porte du porte-parole de la Confédération paysanne qui a été interpellé sans résistance, puis aussitôt transféré en hélicoptère dans l’établissement pénitentiaire héraultais, placé sous la surveillance d’un cordon de CRS.
« On l’a cueilli dans son sommeil. Ca l’a surpris. Il n’avait pas l’air triomphant », a confié un gendarme à l’AFP. Selon un gardien de prison, le personnel de la maison d’arrêt lui-même ne s’attendait pas à une incarcération ce dimanche.
Choqué par cette « opération commando », son avocat Me François Roux a annoncé qu’il porterait plainte pour « violation de domicile », jugeant « incompréhensible un tel déploiement de forces pour un militant non violent qui avait toujours dit qu’il ne s’échapperait pas ».
« On a forcé sa porte. Il a été embarqué comme un malfrat, sans avoir le temps de prendre ses affaires personnelles – même pas sa brosse à dents! – alors qu’il va passer dix mois en prison », a déclaré l’avocat, qui s’est vu refuser l’accès à la maison d’arrêt.
Dans la matinée, le ministre de la Justice, Dominique Perben a expliqué à la presse qu’il convenait de prendre « des mesures de sécurité » et d’éviter toute « situation d’affrontement » puisque que « José Bové avait fait savoir que ses amis feraient obstacle à son transfert ».
Condamné à six mois de prison ferme en 2001 pour la destruction de plants de riz transgénique dans un laboratoire de l’Hérault, José Bové se trouve aujourd’hui sous le coup d’une peine de dix mois de prison depuis la décision, le 26 février, de la cour d’appel de Montpellier de révoquer pour moitié le sursis de huit mois prononcé en 1998 par le tribunal correctionnel d’Agen pour des faits similaires.
Il s’était retiré depuis plusieurs jours dans sa bergerie, après avoir refusé tout aménagement de peine, attendant que les gendarmes viennent l’arrêter ou que le président de la République se prononce sur la demande de grâce déposée par ses partisans.
« Plus de 800.000 citoyens ont demandé cette grâce de José Bové. Aujourd’hui on voit une réponse par le mépris. Le président Chirac a la possibilité de corriger le tir en prenant une mesure de grâce », a estimé Me Roux.
Pris de cours par son arrestation, les sympathisants de José Bové, qui n’ont finalement pas pu mettre en place le « comité d’accueil » promis aux gendarmes, ont allumé un feu devant la gendarmerie de Millau.
La Confédération paysanne a appellé les opposants aux organismes génétiquement modifiés à « manifester bruyamment devant toutes les prisons de France et dans les champs où se déroulent des essais OGM ». « On attend que la France bouge », a lancé Dominique Soullier, responsable du syndicat pour l’Hérault.
C’est la seconde fois que José Bové regagne la maison d’arrêt héraultaise, où il avait déjà purgé quarante-quatre jours de détention à l’été 2002 pour les dégradations du McDonald’s de Millau. Lors de sa première incarcération en juin 2002, il avait lui-même rallié sa cellule à la tête d’une caravane de tracteurs.

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