24 juin – Le Hamas est effectivement prêt à prononcer un cessez-le-feu, c’est-à-dire l’arrêt pendant 3 à 6 mois de toute attaque contre des objectifs israéliens, civils et militaires, tant en Israël qu’en Palestine occupée, a reconnu mardi soir un responsable des services secrets israéliens devant la Knesset.
Cette trêve ne pourra cependant être suivie d’effet que si Israël s’engage, de son côté, à procéder à une désescalade minimale dans ses opérations de répression, en suspendant sa politique d’assassinats dits « ciblés » de militants palestiniens, qui, outre leur illégalité absolue, s’accompagnent de l’assassinat de nombreux civils, femmes et enfants (le chef de l’aviation israélienne a reconnu mardi qu’au moins un tiers de ses assassinats « ciblés » par hélicoptères, tanks ou avion, faisaient également des « dommages collatéraux », sans d’ailleurs toujours atteindre la « cible »).
Mais l’idée d’une trêve, qui aurait, pour le public israélien, l’avantage de le mettre au moins temporairement à l’abri d’attentats aveugles, n’est pas acceptée par le gouvernement et l’armée d’Ariel Sharon.
Ces derniers ont au contraire, au cours des derniers jours, répété, en paroles et en actes, qu’ils n’en voulaient pas, et ont multiplié aussi bien assassinats dits « ciblés » qu’opérations de répression de vaste envergure, comme dans la nuit de lundi à mardi où 160 Palestiniens ont été raflés, à grand renfort de publicité, dans la seule ville de Naplouse.
