9 septembre – La démission d’Abu Mazen (Mahmud Abbas) est une grande victoire pour Ariel Sharon, estime Gush Shalom. « Depuis le début, souligne l’organisation israélienne (« Le Bloc de la Paix »), Sharon voulait faire tomber Abu Mazen.Il était évident que le Président Bush avait de la sympathie pour ce leader Palestinien, et que cela mettait en danger le statut exclusif de Sharon à la Maison blanche.
Dès lors, le but de Sharon était de provoquer l’élimination politique d’Abu Mazen de manière calculée pour en faire porter le chapeau à Yasser Arafat.
Ainsi Sharon espérait faire d’une pierre deux coups : préserver son influence exclusive sur Bush et préparer le chemin qui mènerait à l’élimination d’Arafat.
La position d’Abu Mazen est devenue impossible. Il n’a rien obtenu de Sharon et de Bush, excepté la libération d’un petit groupe de criminels palestiniens et l’augmentation d’un certain nombre de travailleurs palestiniens en Israël – nécessitée par l’économie israélienne.
A part cela, aucune des « concessions douloureuses » promises par Sharon n’a été accordée. Au contraire. Les « éliminations ciblées » se sont accélérées, autant que la construction du Mur et l’expansion de la colonisation.
Le président Bush n’a rien apporté que des mots aimables. Apparemment, d’après la photo prise sur les rives de la Mer Rouge,il a perdu tout intérêt (pour cette affaire)
Le danger le plus immédiat c’est que Sharon n’en profite pour exploiter la nouvelle situation et faire tuer Arafat sous prétexte d’un incident survenu au cours d’une opération pour l’expulser à l’étranger.
Le général Amos Gilad, chef de l’Army Intelligence a bel et bien évoqué cette hypothèse à la télévision israélienne.
Gush Shalom en appelle à toutes les forces de paix en Israël et à l’étranger pour empêcher l’exécution de ce complot qui pourrait causer des dommages inouïs aux deux peuples. »