Header Boycott Israël

LA PROVOCATION SHARONIENNE TOURNE COURT : 250 MANIFESTANTS RACISTES, PROTEGES PAR 1.500 POLICIERS

Partagez:

7 octobre – La provocation sharonienne en plein Paris, sous la forme d’un rassemblement devant le siège de la Délégation de la Palestine en France, a effectivement eu lieu mardi soir, avec la complicité du gouvernement français qui s’est gravement compromis dans cette affaire.


Mais elle a été fiasco complet : malgré le battage et le racolage opérés depuis 48 heures par une kyrielle d’organisations et de lobbys prétendument représentatifs « des Juifs » de France, allant du CRIF aux fascistes de la Ligue de Défense Juive en passant par le Consistoire et le Bnai Brit, cette manifestation honteuse n’a rassemblé que 250 manifestants (de 200 à 300 selon l’AFP, le même nombre selon notre propre comptage).

Comme quoi, une partie écrasante de la clientèle habituelle de Roger Cukierman (président du CRIF) a peut-être réalisé, à cette occasion, que « trop c’est trop », et qu’elle n’avait pas forcément envie de servir, en plein Paris, de faire-valoir des colons et de l’armée israélienne.

Un qui n’a pas compris, ou pas voulu comprendre, c’est bien le gouvernement français, et singulièrement son ministre de la Police Nicolas Sarkozy, qui ont multiplié les compromissions dans cette affaire, comme on va le voir.

Sitôt connu le projet de rassemblement sharonien devant la Délégation de la Palestine –prétendument pour protester contre le dernier attentat-suicide anti-israélien à Haïfa, alors que l’Autorité Palestinienne et sa représentante en France Leïla Shahid l’ont condamné-, plusieurs associations luttant contre l’occupation des territoires palestiniens, dont CAPJPO, ont dénoncé le caractère provocateur d’un rassemblement prenant pour cible le siège parisien de l’Autorité Palestinienne. Une imitation, en grotesque, de l’encerclement, précédant peut-être l’assassinat, de Yasser Arafat à Ramallah.

Nos associations ont publié un communiqué dénonçant l’irresponsabilité du feu vert donné par le gouvernement français à cette initiative, et appelé à un rassemblement, au même endroit, en soutien au peuple palestinien étranglé chaque jour un peu plus par Israël et son armée (voir texte de l’appel, plus bas sur ce même site).

Convoqués mardi matin à la Préfecture de Police, nous avons rencontré des fonctionnaires parfaitement conscients de la faute politique majeure de leurs dirigeants, mais qui ont exercé des pressions pour que nous renoncions de notre plein gré au rassemblement.Nous avons refusé de céder au chantage.
Les représentants de certaines associations ont quant à eux accepté la proposition de la préfecture d’aller manifester ailleurs (devant l’église St Philippe du Roule, à proximité de l’ancienne ambassade d’Israel), enlevant ainsi une épine du pied du gouvernement qui se trouvait dans une situation très inconfortable.

« PAS D’ARABES, PAS D’ATTENTATS »

Nous nous sommes retrouvés à une petite centaine (le bouclage extravagant de cette partie du XVème arrondissement a sans doute empêché une partie d’entre nous de rejoindre les lieux) pour témoigner devant la Délégation de la Palestine, où l’on comptait pas moins de 5 policiers pour un excité.

Là nous nous sommes vu signifier qu’un arrêté préfectoral venanit d’interdire notre contre-manifestation , mais autorisait celle des Sharoniens. Dans le domaine du « deux poids, deux mesures », on ne pouvait faire mieux !

Avant de repartir, les excités du Betar et de la Ligue de Défense Juive ont manifesté tous leurs sentiments démocratiques, en scandant « Pas d’arbes, pas d’attentats ! » et en brandissant, sous les yeux de Cukierman comme de la police, leurs matraques et autres instruments. Des caméras de télévision les ont filmés. On espère qu’elles projetteront les images.

La journée aura donc été riche d’enseignements, d’abord sur le degré de dégénérescence des institutions prétendant parler au nom de Juifs de France, ensuite et surtout sur la veulerie du gouvernement français, qui a une fois de plus piétiné ses propres lois.

Partagez: