21 octobre – Tandis que l’armée israélienne bombarde la bande de Gaza, tue de nombreux civils, en blesse plus d’une centaine d’autres, saccage les camps de réfugiés palestiniens, détruit des quartiers entiers à coups de tanks et de bulldozers, pas une voix ne s’élève parmi les « grandes puissances » pour dénoncer le terrorisme d’Etat israélien.
Des tanks israéliens ouvrent le feu à l’aveuglette, tuant femmes et enfants. Les pacifistes d’ISM (International Solidarity Movement) présents sur place racontent que le centre informatique d’Al Noor, ainsi que l’usine agro alimentaire fabricant des glaces ont également été détruits à Al Barazil, près de Rafah, que de nombreux habitants souffrent d’une pénurie de nourriture car l’armée israélienne empêche les ravitaillements tout comme elle refuse au Croissant Rouge d’approvisionner en médicaments les civils des zones touchées.
Mais comme d’habitude, les expressions de la communauté internationale sont choisies avec délicatesse : « représailles », « raids », « incursions », mais en aucun cas le vilain mot de terrorisme n’est lâché. Ces crimes-là seraient-ils plus propres parce que ceux qui les perpétuent sont des occupants ou parce qu’ils ne mettent pas leur vie en jeu et sont abrités derrière leurs belles machines de guerre ?
Faut-il s’attendre à autre chose de la part de ceux qui viennent d’approuver à l’unanimité à l’ONU l’occupation de l’Irak par l’armée américaine ? De la part de ceux qui se refusent à envoyer une force de paix internationale sur la Ligne Verte parce que cela ne plait pas à Ariel Sharon ?
Chirac, qui vient de s’aligner lamentablement sur ce oui à l’occupation de l’Irak, en sera-til récompensé et par qui ? Pas par la propagande israélienne, en tout cas, qui vient de lui décerner la palme de l’antisémitisme.
