Le ministère palestinien chargé des détenus rapporte qu’un enfant de 12 ans, Rakan Nseirat de Jericho a fait une troisième tentative de suicide depuis son arrestation par les autorités israéliennes le 29 septembre 2003.
Lors de sa visite au camp de détention militaire d’Ofer, près de Ramallah, l’avocat Jawad Amawi a appris que Rakan avait été admis à l’hôpital Hadassa de Jerusalem samedi 18 octobre après avoir avalé un traitement anti-acnéique et de la chlorine pour se tuer.
Il avait déjà tenté de se suicider lors de son arrestation et de son emprisonnement dans le centre de détention de Atzion près d’Hébron, où il fut reclus dans des conditions inhumaines.
Puis Rakan, qui est le plus jeune prisonnier palestinien, fut transféré à Ofer où sa liberté sous caution fut refusée, et un jugement annonça le 14 octobre qu’il serait transféré dans un centre de détention « approprié », au plus tard le 23 octobre.
Mais aucune prison israélienne n’ayant accepté de le recevoir, il a été laissé à Ofer, en violation de la décision judiciaire du 14 octobre.
Son avocat souligne que l’article 37/d du Code de Responsabilité Civile (CRC) stipule que “ tout enfant privé de sa liberté aura le droit d’accéder promptement à une assistance légale et autre appropriée, et à contester sa privation de liberté devant un tribunal ou toute autre autorité compétente et indépendante, afin d’obtenir une décision rapide sur ce point”.
Les règlements des Nations Unies concernant la protection des mineurs privés de leur liberté indiquent que « La détention avant un procès sera évitée dans la mesure du possible et limitée à des circonstances exceptionnelles. »
La detention de Rakan Nseirat constitue une grave violation de ses droits selon la Convention sur les Droits des Enfants et la Convention contre la Torture et autres Traitements Cruels, inhumains, Dégradants ou Punitions, qu’Israel a signées et ratifiées, souligne-ton de même source.
Le Ministère Palestinien aux Détenus se déclare « trsè préoccupé par la santé physique et psychologique de Rakan Nseirat » et en appelle aux Nations Unies, à l’Unicef, à l’ICRC et à l’ensemble des organisations internationales concernées, pour qu’elles exercent des pressions sur le gouvernement israélien et le mettent en demeure de respecter ses obligations en matière de lois internationales sur les droits de l’homme.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Ms. Khuloud Nijm au Ministry of Detainees Affairs
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