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AUTORITE PALESTINIENNE : UN EDITORIAL AU VITRIOL DU QUOTIDIEN AL QUDS AL ARABI

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31 octobre – Le quotidien palestinien Al Quds Al Arabi a publié vendredi 31 octobre un éditorial cinglant (page 19) sur la tragi-comédie de l’Autorité Palestinienne, instrument dépourvu d’existence du fait de l’occupation et de la répression israéliennes, mais qui continue de singer les Etats constitués, notamment avec ce « cabinet d’urgence » actuellement aux « commandes ».


Opinion d’Al Quds Al Arabi
De quel cabinet d’urgence s’agit-il ?
On dirait bien que M. Ahmed Qoreï (Abou Alaa) est de plus en plus convaincu que le président palestinien, Yasser Arafat, a envie de voir formé un gouvernement palestinien élargi qui prendrait la place du cabinet  » d’urgence  » actuel et vieux d’un mois. Ainsi a-t-il commencé ses contacts et délibérations avec les différents groupes palestiniens pour expliquer le programme dudit gouvernement et pour convaincre ceux qui tiennent au choix de la résistance d’accepter l’annonce d’une nouvelle  » trêve  » proclamant l’arrêt de toutes les attaques contre l’Etat hébreu et ses colonies.
La scène officielle palestinienne, représentée par Abou Alaa et ses gouvernements provisoires et élargis, est non seulement surréaliste, mais elle donne envie de vomir. De telles tergiversations de la part l’Autorité et de ses responsables ont causé le baisse de l’intérêt mondial et surtout arabe quant à la cause palestinienne et des boucheries israéliennes sanguinaires.
Les responsables palestiniens ont cru leur propre mensonge. Ils pensent encore que l’Autorité gouverne et qu’il y a un peuple qui la soutient. Ainsi pensent-ils pouvoir se comporter comme les grands Etats totalement souverains.
Les gouvernements d’urgence sont proclamés dans des Etats ayant des frontières, des pouvoirs sur le terrain, des forces armées, de réels appareils de sécurité et un peuple libre vivant sur ses propres terres. Mais, le peuple palestiniens ne possède aucune de ces conditions principales. C’est un peuple entièrement soumis à l’occupation qui vit un état d’urgence permanent à cause des agressions israéliennes quasi quotidiennes qui le visent.
La question qui se pose est de connaître l’intérêt d’un cabinet d’urgence, sa légitimité et sa légalité. Et aussi l’intérêt d’un gouvernement élargi qui prendrait sa place alors que l’économie palestinienne est dévastée, que les infrastructures sont inexistantes et que le Président est assiégé dans son bureau qu’il ne peut quitter ni pour prier ni pour se soigner.
Pire que cela, les luttes menées entre les différents courants de l’Autorité n’ont aucune raison d’être puisque ladite Autorité n’existe pas. Et le président palestinien, à qui beaucoup espèrent succéder et partager l’héritage, est encore en vie, n’a pas encore perdu conscience et n’a pas été transféré aux soins intensifs. A tous les égards, il est regrettable que le peuple palestinien qui fait face aux agressions, aux meurtres, aux punitions collectives israéliennes, au mur de sécurité raciste et offre tous les jours des martyrs, voit ses élites dirigeantes, occupées à des luttes de positions et de postes, se trahir les unes les autres en plein jour.
C’est une Autorité sans pouvoir, un président sans présidence, un gouvernement qui ne peut gouverner et un budget composé de quelques aumônes mendiées. Ceci n’est pas digne du peuple palestinien, de ses martyrs et de ses luttes.
(Traduction Taïeb Moalla, Coalition Québec/Palestine, tmoalla@yahoo.com)

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