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LES PROTEGES (ISRAELIENS) DE SARKOZY S’AMUSENT AVEC DES CROIX GAMMEES

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31 octobre – Grosse émotion, vendredi en Israël, à la suite d’actes de vandalisme néo-nazis portant atteinte à la mémoire de feu Itzakh Rabin, le Premier ministre assassiné il y a 8 ans par un fanatique d’extrême-droite d’origine juive.


Le quotidien Haaretz rapporte ainsi, dans son édition en ligne, que des croix gammées ont été découvertes vendredi matin sur un monument à la mémoire de Rabin, érigé sur le lieu de son assassinat à Tel-Aviv en 1995.

Les signes nazis étaient accompagnés d’inscriptions « Kahane avait raison », par référence au fondateur du mouvement extrémiste juif Kach, dont s’inspirait le fanatique qui a tué Rabin il y a 8 ans, Ygal Amir.

Des inscriptions identiques ont en outre été découvertes dans au moins quatre autres villes et localités (Jérusalem, Holon, Herzlya, et Bnei Brak).

L’affaire a naturellement fait grand bruit, le Président de l’Etat Moshe Katsav demandant que toute la lumière soit faite sur ces provocations, que les vandales antisémites soient retrouvés, et traduits en justice.

Le paradoxe de cet incident, vu de France, est qu’en Israël, le mouvement Kach est interdit, alors que dans l’Hexagone, ses émules peuvent parader, armés, en toute impunité.

On l’a vu, le 7 octobre dernier, où une bande de plusieurs dizaines de nervis, drapeau de la Ligue de Défense Juive (LDJ, branche française du mouvement Kach) au vent, a assiégé la représentation de la Palestine à Paris, encadrée par un impressionnant dispositif policier, et hurlant des slogans racistes anti-arabes. Le tout en présence également de personnalités sionistes censément plus respectables, comme le président du CRIF Roger Cukierman.

La police avait ce jour-là largement les moyens de procéder à l’interpellation des voyous, mais elle les a au contraire protégés : effectivement, le rassemblement provocateur devant les locaux de Leïla Shahid avait été expressément autorisé, puis confirmé officiellement dans un arrêté par la Préfecture de Police de Paris, qui interdisait dans le même temps le rassemblement, pacifique et citoyen, auquel nous avions appelé sur le même lieu. Des caméras de télévision ont filmé la scène, mais aucune suite n’a été donnée à pareil scandale.

La conviction d’impunité de ces individus est telle qu’ils n’avaient pas hésité, le 30 septembre dernier, à se livrer à des agressions et provocations antisémites en plein Palais de Justice, à Paris, à l’occasion du procès intenté à l’un de leurs amis, le dénommé Alexandre Attali, poursuivi pour avoir appelé, sur son site amisraelhai.org, à casser la machoire, à coups de batte de base-ball, aux signataires juifs (ou présumés tels) de nos Appels pour une paix juste au Proche-Orient. Cette bande s’est livrée, au sein même du tribunal, à des intimidations physiques et verbales contre plusieurs des témoins et plaignants (Michael Warschawski, Olivia Zémor, Rony Brauman notamment), les traitant de « sales Juifs », de « Kapos », et leur promettant un sort funeste.

Le Président de la 17ème Chambre correctionnelle, à qui les faits ont été rapportés, pendant l’audience de jugement d’Attali, a ordonné aux Gardes d’intercepter immédiatement les nervis, qui se trouvaient encore dans l’enceinte du Palais de Justice. Des plaintes ont été parallèlement déposées. Mais à notre connaissance, il n’y aurait même pas eu de relevé d’identité des voyous.

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