23 décembre – L’armée israélienne a perpétré depuis lundi soir une nouvelle tuerie dans la bande de Gaza, tuant au moins 9 Palestiniens, dont une majorité de civils, ont annoncé mardi des sources israéliennes et palestiniennes.
Les opérations israéliennes ont été concentrées dans la zone de Rafah, frontalière de l’Egypte (sud de la bande de Gaza).
Le prétexte en a été, une fois de plus, « la recherche de tunnels » entre le territoire égyptien et la ville palestinienne de Rafah, susceptibles de servir au passage d’armes et d’explosifs.
Il faut cependant observer :
– que la recherche de ces fameux tunnels est, de l’aveu de l’Etat major israélien, une « tâche permanente », dont le calendrier dépend du bon vouloir de ce même Etat-major. En clair, l’armée israélienne intervient à Rafah quand bon lui semble, et pas nécessairement pour des raisons opérationnelles (le nombre de descentes bidons officiellement pour trouver des tunnels d’armes, pratiquement pour tuer des Palestiniens, ne se compte plus).
– La tuerie de lundi intervient au lendemain de la mort de deux officiers d’armée d’occupation, tombés sous les balles de résistants palestiniens, à proximité d’une colonie juive de la bande de Gaza. Les seules violences revendiquées par des groupes palestiniens depuis le mois d’octobre concernent au demeurant des cibles, principalement militaires, à l’intérieur des territoires occupés, à l’exclusion d’attentats contre des cibles civiles en Israël.
– Aucun attentat sur le sol israélien ayant pour origine la bande de Gaza n’a été enregistré depuis plus de 3 ans (à l’exception de tirs de roquettes rudimentaires, qui n’ont fait dans le pire des cas que quelques blessés légers), en raison du bouclage hermétique de la bande par Israël.
En résumé, en intervenant en Rafah, Israël a adressé son propre message de Noël (ou de Hanoukah) au peuple palestinien.
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