22 janvier – L’armée israélienne a commis de nouveaux crimes de guerre, jeudi, abattant un enfant palestinien de 11 ans et en blessant deux autres par balles, dans la bande de Gaza.
Le jeune Mohsan Daur était sorti du camp de réfugiés de Jabalya en compagnie de quelques camarades de son âge, et s’était rendu dans une zone proche du mur de séparation avec Israël, pour y chasser des oiseaux. Les enfants de Jabalyia ont coutume d’essayer d’attraper des oiseaux, qu’ils revendent ensuite pour quelques shekels aux habitants du camp.
Selon l’oncle de Mohsen, cité par la presse israélienne, l’armée a alors tiré. La famille de l’enfant a ensuite dû attendre des heures, avant que l’armée israélienne ne l’autorise a récupérer le cadavre de l’enfant.
Dans la même zone, deux enfants âgés de 12 et 16 ans respectivement, ont été tirés par les soldats alors que, munis d’une échelle, ils s’approchaient de la barrière qui enferme Gaza, pour pouvoir passer en territoire israélien. L’un des deux enfants est dans un état grave, et l’autre est plus modérément atteint. Ils ont été transportés dans un hôpital israélien. L’armée israélienne a déclaré qu’elle avait « cru » avoir à faire à des assaillants, et qu’elle n’avait réalisé la « bévue » qu’en arrivant sur les lieux, où les jeunes baignaient dans leur sang.
Ce même jeudi, l’armée israélienne a avoué que sa énième descente dans la zone de Rafah (sud de la bande de Gaza, frontalière de l’Egypte) s’était soldée par un échec complet en matière de recherche de tunnels transfrontaliers, le mobile généralement retenu pour justifier ses violences dans cette zone.
La virée a cependant été sanglante : une femme de 31 ans abattue alors qu’elle étendait du linge dans sa courette, deux autres femmes et un adolescent de 14 ans grièvement blessés par balles, et 400 sans-abri supplémentaires.