9 mars – Les responsables du Centre Pompidou et de la Bibliothèque publique d’information ont annoncé lundi maintenir leur décision de limiter à une projection la diffusion du film « Route 181, Fragments d’un voyage en Palestine – Israël », tout en décidant que cela aurait lieu dans la grande salle de spectacle, qui contient deux fois plus de places.
La grande salle, généralement réservée aux spectacles de théâtre et de danse, dispose de 450 fauteuils et représente la capacité des deux salles où étaient, à l’origine, prévues les deux séances, dans le cadre du Festival du Cinéma du Réel.
A nous maintenant de remplir la salle, le 11 mars à 15h !
Répondant aux quelque 800 personnalités du monde de la culture, dont le cinéaste Jean-Luc Godard, l’éditeur Eric Hazan ou l’écrivain François Maspero qui réclament dans une pétition le rétablissement de la deuxième projection prévue à l’origine, les responsables du Centre Pompidou et de la BPI ont affirmé dans un communiqué à l’AFP que leur décision « ne saurait en aucune manière être qualifiée d’interdiction ni de censure ».
Plus hypocritement, ils la justifient par de possibles « troubles de l’ordre public (…) en raison des risques avérés que représentait la double programmation initialement prévue par une grande institution publique française dans le contexte actuel ».
Bien entendu, le mouvement de protestation se poursuit aussi pour le rétablissement de la projection du dimanche.
(voir plus bas sur le site une autre dépêche, contenant des numéros de téléphone utiles)
A lire, aussi, un article de Catherine Humblot, dans Le Monde daté du 11 mars (sorti ce mercredi après-midi 10 mars) sur le sujet, qui révèle, notamment, que la campagne pour la censure de « Route 181 » a été orchestrée par une douzaine de gens habituellement définis comme intellectuels : Bernard-Henri Lévy et Philippe Sollers sont les plus connus de cette bande.