11 mars – Le vendredi 26 mars prochain les juges de la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris auront à se prononcer sur une plainte contre Eric Hazan, directeur des Editions La Fabrique, accusé par l’avocat William Goldnadel de « diffamation raciale » et d’ « incitation à la haine raciale » pour avoir publié « L’industrie de l’Holocauste réflexion sur l’exploitation de la souffrance des Juifs » de l’auteur américain juif Norman Finkelstein.
William Goldnadel, qui se présente comme le responsable de l’association « Avocats sans frontières » (il est vrai qu’Israël n’a toujours pas défini les siennes), s’acharne à perdre des procès en voyant de l’antisémitisme partout. Goldnadel a ainsi accédé à une célébrité, toute relative et pas flatteuse, en attaquant, notamment, le journaliste Daniel Mermet.
En l’occurrence Norman Finkelstein, qui critique sévèrement l’exploitation faite par le lobby juif américain du génocide des Juifs, n’est ni un négationniste, ni un auteur antisémite.
Juif et fils de parents ayant connu la déportation, sa plume s’en prend au contraire à tous ceux qui bafouent le malheur des Juifs pour en faire un commerce odieux et pour tenter de s’arroger le monopole de la souffrance par des méthodes ressortissant du chantage intellectuel et moral.
Mais Monsieur Goldnadel n’est pas quelqu’un qui donne dans le débat d’idées : pour lui tous ceux qui critiquent les inconditionnels de la politique israélienne, sont de dangereux antisémites. Il a déjà attaqué le MRAP, la CAPJPO, Daniel Mermet et bien d’autres sur ce thème, et s’est fait retoquer à chaque fois.
Maître Antoine Comte, avocat des Editions de La Fabrique, n’est pas du genre à se laisser intimider par ce genre d’énergumène, pas plus que les personnalités juives et israéliennes (dont un Professeur de l’Université Ben Gourion et un autre de l’Université de Columbia) qui viendront témoigner le 26 mars en faveur d’Eric Hazan.
Une longue liste de ces personnalités, à commencer par le regretté Stanislas Tomkiewicz, (certainement mieux placé, en tant que rescapé du Ghetto de Varsovie et du camp de Bergen-Belsen, que W. Goldnadel pour juger de ce qui est diffamatoire dans ce domaine), avaient signé un appel en soutien à Eric Hazan, dès l’annonce de ces poursuites judiciaires en 2002.
Rendez-vous à 13 H 30 devant la 17ème Chambre pour assister à l’audience qui est publique.
