31 mars – Les déboires du gouvernement français, suite aux résultats des élections régionales et cantonales, recèlent quelques surprises. Le nommé Jean-François Copé, jusqu’à présent secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, est ainsi devenu mercredi Secrétaire d’Etat à la police, sans que l’on sache s’il s’agit d’une punition ou d’une récompense pour son échec aux élections régionales d’lle-de-France.
Mais on sait encore moins que ce même Jean-François Copé est un ardent lobbyiste du gouvernement israélien en France, et qu’à ce titre, il n’a pas hésité à pourfendre celui qui est à présent son nouveau patron, l’ex-ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin. Il est vrai que ce dernier, désormais ministre de l’Intérieur, a lui aussi fait récemment allégeance au gouvernement israélien, en invitant officiellement, avant de tomber sur un os, Ariel Sharon en visite en France.
Nous publions ci-dessous des extraits d’une lettre ouverte envoyée par M. Baratfli à Nicolas Sarkozy, autre champion de la génuflexion devant les maîtres-chanteurs de l’antisémitisme. Notre ami y brocarde le désormais ex-couple électoral Sarkozy-Copé (le nommé Sarkozy ayant lourdement appuyé le candidat Copé aux élections régionales de la semaine dernière).
A Monsieur Nicolas Sarkozy – Ministre de l’intérieur
Copie à Monsieur Jean-François Copé – Porte-Parole du Gouvernement et Maire de Meaux
Objet : Lettre Ouverte à Monsieur Nicolas Sarkozy
Monsieur le Ministre,
(…)
Ces derniers temps, monsieur Sarkozy, vous vous êtes affiché partout au côté de votre ami monsieur Jean-François Copé pour soutenir sa candidature aux élections régionales.
Monsieur Jean-François Copé – présent d’ailleurs avec vous dans une manifestation en l’honneur de monsieur Netanyahou – est quant à lui, membre du comité directeur de l’association France-Israël et participe à ce titre à ses activités de soutien indéfectible à la politique criminelle et coloniale israélienne et son discours de propagande anti-arabe et anti-musulman.
Lors de son Assemblée Générale à Paris le 23 novembre 2003, l’association France-Israël adopta à l’unanimité une résolution, dont le point 9 notamment affirmait « Nous avons compris depuis longtemps que la diplomatie française, derrière un discours d’apparence humaniste en faveur des Palestiniens, obéit à des arrière-pensées idéologiques, voire théologiques. Elle a pour objectif principal la fin de la souveraineté israélienne sur Jérusalem, dans le mépris de l’attachement tri-millénaire du peuple d’Israël à sa capitale. Nous en voyons la preuve absolue dans le fait que le Quai d’Orsay s’est accommodé sans réagir entre 1948 et 1967 d’une souveraineté jordanienne, c’est-à-dire arabo-musulmane, sur les Lieux saints, en dépit des exactions et discriminations commises alors à l’égard des Juifs et des Chrétiens »
N’est il pas étonnant que monsieur Copé, membre du comité directeur de cette association, soutienne ainsi une attaque en règle, aussi fallacieuse que discréditante pour la diplomatie et la politique étrangère du gouvernement français dont il est le porte-parole ( !) et dont lui, et vous-même, monsieur Srakozy, faites partie.
Dans cette association, monsieur Copé côtoie notamment, monsieur Gilles-William Goldnadel, qui en est le vice-président. Je tiens à vous rappeler, monsieur Sarkozy, que monsieur Goldnadel fut, tour à tour, l’avocat de monsieur Sharon dans le procès qui l’opposait, pour crimes contre l’Humanité, aux rescapés et familles des victimes du massacre de Sabra et Shatila, puis l’avocat de madame Oriana Fallaci l’auteure du brûlot haineux « La rage et l’orgueil » dont je vous épargne les extraits scandaleux et finalement l’avocat de monsieur Alexandre Del Valle face à l’association anti-raciste Ras l’Front.
Ras l’Front avait en effet, dans son journal numéro N°87 (avril 2002), publié un article sur le parcours de monsieur Del Valle qui relatait sa participation à la formation de militants du GUD, une des factions les plus radicales de l’extrême droite, ses relations avec d’autres factions d’extrême-droite, et ses écrits et articles dans la même lignée raciste.
Monsieur Sarkozy, le 20 novembre 2003, vous interpelliez, très justement, monsieur Le Pen à propos de ses fréquentations douteuses.
Au vu de vos propres fréquentations et celles de votre ami monsieur Copé, guère moins douteuses que celles de monsieur Le Pen, je voudrais, monsieur Sarkozy, vous poser à mon tour la même question que vous aviez posée ce soir-là à monsieur Le Pen : « est-ce que vous n’en avez pas assez de fréquenter des gens pareils, et est-ce que vous n’avez pas peur, vous allez finir par leur ressembler, monsieur Sarkozy et monsieur Copé, à force de fréquenter des gens infréquentables, ça finit par faire épidémique… Pourquoi étiez-vous là-bas ? … Pourquoi étiez-vous là-bas ? »
