17 avril – Une photo en témoigne et Arik Asherman membre de l’association israélienne « Rabbins pour les Droits de l’Homme » le rapporte après avoir subi le même sort : un enfant palestinien de 12 an a été utilisé come bouclier humain par l’armée israélienne après avoir été battu.
Cela s’est passé jeudi 15 avril à Buddu, près du Nord de Jérusalem là où un autre morceau de Mur est en train d’être érigé. L’armée a procédé à 4 arrestations, dont celle d’un enfant de 12 ans, de Rabbi Arik Ascherman directeur exécutif de RHR (Rabbi for Human Rights), d’un Palestinien et d’un militant d’ISM (International Solidarity Movement et les a utilisées comme boucliers humain.
« Après que sur place des militants palestiniens et israéliens aient vu un jeune garçon que tabassait un soldat de la police des frontières, la mère du jeune garçon a envoyé un palestinien pour essayer de l’aider et Rabbi Ascherman a aussi contacté la police, indique ce dernier dans un communiqué de presse ».
« Les deux hommes ont été arrêtés ainsi qu’un militant suédois de l’ISM.
Le jeune garçon, pleurant, tremblant de peur et de froid a été assis sur le capot d’une jeep et attaché aux barreaux de protection du pare-brise. Les trois autres personnes arrêtées ont été attachées et mises à l’avant d’une seconde jeep. Après l’arrestation, les Palestiniens ont commencé à jeter des pierres dont certaines ont atteint les jeeps. Le commandant de l’unité était Shahar Yitzhaki. Rabbi Ascherman lui a demandé à plusieurs reprises au cours des heures suivantes de ne pas les utiliser comme boucliers humains, de faire passer au gamin un examen médical et a réclamé que les officiers donnent leur identité. Il a aussi demandé à prêter son manteau à l’entant et à se mettre devant lui pour le protéger des pierres. Toutes ces demandes n’ont rencontré que menaces physiques et verbales, l’ordre de «la boucler» et des quolibets. Le commandant de division « Benny » a aussi inspecté le site pendant ces évènements. Rabbi Ascherman lui a répercuté ses demandes, en vain.
Rabbi Ascherman a été saisi à la gorge et a eu la tête cognée par Yitzhaki lors de son arrestation. Les détenus ont été évacués du lieu au bout de quelques heures mais gardés dehors. L’enfant a pu retourner chez lui vers 18h30.
Quant aux adultes qui crevaient de froid, ils ont été relâchés mais Yitzhaki les a « réarrêtés » et les a emmenés au poste de police de Givat Zeev. Là, après avoir été gardés continuellement dehors, Rabbi Ascherman à réussi à persuader les officiers présents de les faire s’asseoir à l’intérieur. Les Palestiniens ont été emmenés à la prison d’Ofer, pendant qu’Ascherman et les militants de l’ISM ont été relâchés sous condition tard cette nuit-là.
(traduit par Carole SANDREL)