Le meeting organisé mercredi par l’Association Générale des Etudiants de Nanterre (AGEN), avec la participation de Dieudonné pour la liste Euro-Palestine, ainsi que de la CAPJPO, n’a pas été seulement un grand succès, par son affluence (plus de 800 personnes), ou la qualité des interventions.
Il a aussi représenté un cinglant échec pour la bande de provocateurs et d’incitateurs à la haine raciale, antijuive compris, que constitue l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), sa section nanterroise en tout cas.
L’UEJF s’était ainsi opposée à la tenue même de ce meeting, réclamant officiellement, mais heureusement sans succès, son interdiction, auprès de l’autorité universitaire.
Dépités, les militants de l’UEJF s’étaient ensuite mobilisés, avec l’objectif ouvert et avoué de perturber le déroulement de la réunion. La présidence de l’Université, alertée, avait alors constitué un service d’ordre à l’entrée de l’amphithéâtre, pour interdire l’accès de la salle aux provocateurs notoires.
Les militants de l’AGEN connaissent de ce point de vue au moins quatre membres de l’UEJF Nanterre impliqués dans des incidents avec violences, et ils avaient décidé, à juste titre, de ne pas les laisser entrer. Ce qui fut fait, et le meeting se déroula dans d’excellentes conditions, permettant à des points de vue opposés de s’exprimer, qu’il s’agisse de celui d’un étudiant pas d’accord avec le parallèle établi entre Israël et apartheid sud-africain, ou d’un autre reprochant à la liste Euro-Palestine de ne pas avoir de dimension « islamique »
Les trublions sont donc restés à la porte, non sans pousser quelques hurlements (dont « Dieudo Facho, les Juifs auront ta peau »), et en tambourinant sur les vitres.
Figuraient parmi eux le nommé Benjamin Cymerman, responsable national à l’UEJF, cité dans la procédure judiciaire ouverte après l’agression dont ont été victimes quatre étudiants de l’AGEN le 30 décembre dernier, dans l’enceinte même d’un tribunal.
Et on eut mercredi un nouvel aperçu des talents de provocateur de l’individu. A l’étudiante de l’AGEN qui lui signifiait qu’il n’entrerait pas dans la salle, compte-tenu de sa volonté affichée de semer le désordre, Cymerman déclara, devant témoins : « Pourquoi tu ne veux pas me laisser entrer ? C’est parce que je suis juif ? C’est parce que j’ai un gros nez ? » Et dire que ce sont les mêmes qui osent organiser des défilés « contre l’antisémitisme » ! Il a fallu beaucoup d’abnégation au service d’ordre pour que Cymerman ne prenne pas la claque qu’il aurait amplement méritée.
On passera, par décence, sur d’autres déclarations obscènes, publiées sur internet par les mêmes, et véhiculant les mêmes insinuations sur « l’air juif » de tel ou tel individu.