Dieudonné a été relaxé jeudi par le Tribunal correctionnel de Paris, dans l’affaire dite de « l’axe américano-sioniste », un sketch improvisé en décembre dernier à la télévision, au cours duquel l’humoriste avait stigmatisé la folie des extrémistes israéliens, à travers la représentation d’un colon religieux encagoulé.
C’est le gouvernement qui avait donné des instructions pour le déclenchement de poursuites, le Parquet se portant partie civile aux côtés des professionnels du chantage à l’antisémitisme comme la LICRA (dont le président, Patrick Gaubert, est d’ailleurs tête de liste UMP aux prochaines européennes en Ile-de-France).
Il se confirme, rétrospectivement, que la campagne déclenchée contre Dieudonné après son sketch de décembre dernier à l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde », de Marc-Olivier Fogiel, a bien été un coup monté, pour tenter de faire taire cet homme dès lors qu’il s’en prenait à Sharon et cie, et pas uniquement à des Ben Laden ou à des mollahs fantasmatiques.
Comme on le sait, toute une meute, encouragée par les pouvoirs publics, s’est attachée au cours de l’hiver à organiser le boycottage des spectacles de Dieudonné, parfois avec violences physiques à la clé, comme ce fut le cas à Lyon où des excités, aux cris de « Dieudo, Négro, les Juifs auront ta peau » ont blessé une gamine de 12 ans, sans être inquiétés pour autant.
Parallèlement, Dieudo a pratiquement été interdit d’antenne à la radio et à la télé, ce qui ne l’a cependant pas empêché de faire salle comble, tous les soirs, au théâtre parisien de la Main d’Or, avec son nouveau show malicieusement intitulé « Mes excuses ». Une salle de plus grande capacité devrait l’accueillir à partir du 15 juin, toujours à Paris.
On a cependant appris dans l’intervalle que l’instigateur de la campagne anti-Dieudo, le nommé Alexandre Moïse, responsable de la Fédération Sioniste de France (une des composantes du soi-disant respectable Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), vient de se faire condamner pour … s’être adressé des messages antijuifs à lui-même.
Au cours du procès, le 2 avril, deux humoristes avaient eu le courage de venir témoigner en faveur de Dieudonné et de la liberté d’expression, tandis que Olivia Zémor et Nicolas Shahshahani avaient indiqué, à la barre, que la saynète improvisée par Dieudonné sur France 3 ne les avait pas choqués en tant que personnes d’origine juive, nettement plus indignées par le comportement et la brutalité des colons israéliens mis en cause par l’humoriste.
Dieudonné est candidat de Euro-Palestine à la prochaine élection européenne. Il sera notamment présent au grand meeting du 8 juin au Palais des Sports de la Porte de Versailles (à 20 heures, Métro Porte de Versailles, entrée libre). Il doit également prendre la parole vendredi 28 mai devant les étudiants de l’Université Paris VIII (Saint-Denis).
