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LA FRANCE ET LE MUR : UN MONUMENT D’HYPOCRISIE

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La réaction du gouvernement français à la condamnation sans ambages, par la Cour Internationale de Justice, du mur israélien en Cisjordanie, est un chef-d’œuvre d’hypocrisie, que nous devons tous dénoncer.


On lira plus bas le commentaire officiel du ministère français des Affaires étrangères (le « Quai d’Orsay ») après l’avis rendu par la CIJ, une institution dépendant des Nations-Unies, et saisie par celles-ci pour se prononcer sur la légalité du mur au regard du droit et des traités internationaux.

A la différence des dirigeants américains (qu’il s’agisse de l’administration Bush ou de ses concurrents Kerry, Edwards, Hillary Clinton, etc) qui applaudissent à tout ce que fait Israël, mur compris, le gouvernement français a jusqu’à présent fait quelques déclarations verbales contre le mur d’apartheid, ou plus exactement contre son « tracé ».

Mais à la seule condition que ces déclarations restent strictement verbales, et ne puissent être suivies d’aucun passage à l’acte.

Tout comme les Etats-Unis, la France avait d’ailleurs refusé, en décembre dernier, de voter pour la résolution de l’Assemblée générale des Nations-Unies saisissant la CIJ du dossier.

La résolution a quand même recueilli une majorité, et la CIJ a donc fait son travail.

Et maintenant ? Les Palestiniens ont logiquement fait remarquer, depuis vendredi, qu’il revenait désormais aux Nations-Unies de se prononcer sur l’avis de la CIJ, et de prendre les résolutions contraignant Israël à le respecter : à savoir, démanteler le mur, et indemniser les milliers de Palestiniens directement lésés par sa construction, ainsi que les violences et expropriations qui accompagnent celles-ci.

Par rapport aux membres ordinaires des Nations-Unies, la France occupe une position privilégiée.
Comme membre permanent du Conseil de Sécurité de l’institution mondiale, elle a ainsi à la fois le devoir et la possibilité matérielle d’initier une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant des sanctions matérielles contre l’Etat d’Israël. Fort de l’impunité dont ils ont jusqu’à présent bénéficié, les dirigeants israéliens ont d’ailleurs déclaré immédiatement qu’ils ne tiendraient aucun compte de la condamnation, tant que celle-ci resterait verbale.
Alors, comme nous le propose une amie de Marseille, c’est à nous citoyens qu’il revient de faire pression sur notre propre gouvernement, en exigeant qu’il remplisse ses obligations légales et morales, aux Nations-Unies, devant l’Assemblée générale de celles-ci comme devant leur Conseil de Sécurité.

On peut écrire au Quai d’Orsay en utilisant l’adresse email suivante :

http://www.france.diplomatie.fr/courrier/default.asp?code=actu
ou encore :
nicolas.galey@diplomatie.gouv.fr

Soyez nombreux à le faire

Merci de faire circuler le plus largement possible

Voici maintenant la déclaration du porte-parole de Michel Barnier, après l’avis de la CIJ. Comme éteignoir, on pourrait difficilement faire mieux !

Dernières déclarations / Porte-parole du Quai d’Orsay

Avis de la Cour internationale de justice sur « l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé « 
Dernière mise à jour : 09/07/04

Déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay
(Paris, le 9 juillet 2004)
La France a pris connaissance de l’avis consultatif rendu aujourd’hui par la Cour Internationale de Justice en réponse à la question que l’Assemblée générale des Nations Unies lui avait posée dans sa résolution ES-10/14 du 8 décembre 2003 sur « les conséquences juridiques de
l’édification d’un mur dans le territoire palestinien occupé ».
Elle va procéder à un examen approfondi de ce document et se concerter avec ses partenaires européens.
Cet avis, qui ne revêt pas le caractère d’une décision juridiquement contraignante, détermine l’état du droit applicable à la situation créée par la construction de ce mur selon le tracé retenu.
La France rappelle que l’urgence est à la mise en oeuvre, sans délai, de la Feuille de Route du Quartet, à l’arrêt de toutes les violences et au retour des parties à la négociation.

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