L’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF), une association dont la Secrétaire d’Etat aux droits des victimes Nicole Guedj est l’une des dirigeantes, appuie les dernières déclarations racistes de Sharon, invitant les Juifs à quitter « immédiatement » la France pour échapper aux musulmans.
Nicole Guedj est membre du bureau de cette UPJF, qui avait boycotté au printemps dernier une manifestation du CRIF centrée sur « l’antisémitisme », au motif qu’il aurait fallu explicitement manifester simultanément son soutien à la politique d’Israël.
Membre du gouvernement depuis quelques mois, Nicole Guedj a été en pointe, la quinzaine dernière, pour raconter des bobards sur « l’agression antisémite » du RER D, contribuant à entretenir, sinon à créer, la mystification.
Voici comment elle cautionne désormais publiquement, non plus seulement la politique criminelle du gouvernement israélien à l’encontre du peuple palestinien, mais les efforts de Sharon pour développer l’antisémitisme en France.
Communiqué de
l’Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France
Suite aux propos du Premier Ministre de l’Etat d’Israël
Le 21 juillet 2004
L’UPJF s’étonne de l’ampleur des répercussions, en France, suite aux propos du Premier ministre de l’Etat d’Israël.
Ariel Sharon a constaté les difficultés et les défis auxquels doivent faire face les juifs français et a salué l’action du gouvernement français dans la lutte contre l’antisémitisme.
Il a, par ailleurs, appelé les juifs français et du reste du monde à immigrer en Israël.
Ces propos s’inscrivent dans la lignée du projet sioniste depuis plus d’un siècle.
Le Premier ministre israélien, qui est au moins aussi bien informé que nous le sommes, est tout à fait conscient des inquiétudes des juifs français. Le discours sans équivoque du Président Chirac au Chambon-sur-Lignon, appelant au « sursaut » citoyen, le récent rapport des Renseignements Généraux sur la montée de l’islamisme ou la recrudescence des actes antisémites durant le premier semestre 2004, nous rappellent le bien-fondé de ce malaise.
Rappelant que l’Etat d’Israël constitue la forme la plus aboutie du sionisme, l’UPJF considère que le Premier ministre israélien n’a pas outrepassé son rôle.
De même, l’UPJF considère les réactions à ses propos, notamment celles des médias et du Ministre français des Affaires étrangères, disproportionnées.
Enfin, l’UPJF considère que, dans le contexte actuel, il est légitime pour les juifs français de se poser certaines questions.
Claude Barouch
Vice-Président de l’Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France
