Des mesures de plus en plus dures frappent les prisonniers palestiniens, dont l’état de santé se détériore rapidement en conséquence. Le Comité des familles de Prisonniers de Cisjordanie nous dresse un état des lieux au 6ème jour de grève, qui montre à quel point il est urgent que nos dirigeants politiques interviennent pour faire respecter les droits de l’homme les plus élémentaires.
Le Comité pour les familles de prisonniers politiques et détenus de Cisjordanie nous transmet les informations suivantes concernant la situation au 6ème jour de grève des prisonniers palestiniens (nous en sommes au 9ème ce lundi 23 août).
1- L’administration pénitentiaire israélienne a supprime le moindre objet aux prisonniers, a savoir: le savon, les brosses a dents, les cigarettes, les livres, les journaux, les matelas et les bouteilles d’eau… Il ne leur reste plus que leurs vêtements. Ils ne peuvent pas écrire a leur famille, se laver, et ils doivent se lever et marcher afin de pouvoir boire de l’eau, ce qui sollicite un grand effort alors qu’ils n’ont pas mangé depuis 6 jours.
2- Des dizaines de prisonniers souffrant de maladies sont désormais privés de leurs traitements médicaux et l’accès aux hopitaux leur est refusé.
3- L’administration pénitentiaire change les prisonniers au moins 2 ou 3 fois par jour de cellules et les fouille parfois tres violemment plusieurs fois par jour. Les palestiniens repérés comme pouvant être des leaders sont automatiquement placés en cellule d’isolement.
4- Avant la greve de la faim, les prisonniers pouvaient sortir de leurs cellules deux fois par jour pendant une heure pour se promener dans la cour. Depuis le debut de la grève, ils ne peuvent plus sortir de leurs cellules.
5- Avant cette greve de la faim, les prisonniers avaient des contrôles medicaux; aujourd’hui ils en sont soit totalement privés, soit on leur ment a propos de leur état de sante pour les pousser a la colère et l’inquiétude.
6- Ramleh est un centre de detention ou sont regroupés les prisonniers en attente de procès, d’hospitalisations ou même de repartitions dans d’autres prisons. Les détenus sont entassés pour des durées plus ou moins longues dans des espaces exigus avec un verre d’eau par jour à boire.
7- Les avocats ont beaucoup de mal a obtenir un droit de visite auprès des prisonniers ainsi que des nouvelles de leur état de santé physique et moral, étant donné que les familles sont désormais interdites de visites.
8- Afin de briser le moral et l’élan des grèvistes, l’administration pénitentiaire diffuse sur des télévisions des images de prisonniers en train de manger et notamment du tres celèbre Marwan Barghouti, filmé secrètement anterieurement a cette grève, dans le but de leur faire croire que le mouvement n’est pas suivi et de désolidariser les grevistes.
Chaque minute, chaque heure, chaque jour qui passent deviennent de plus en plus douloureux et effrayants pour les familles des prisonniers. Chaque être humain doit se sentir concerné par l’horreur et l’urgence d’une telle situation.
Le respect des droits de l’homme les plus élémentaires nous concerne tous, utilisons chaque instant de nos vies pour combattre l’inhumanité.
Merci de transmettre cet appel à tous vos contacts, associations, organisations.
Le Comité vous appelle également à organiser une journée d�actions de solidarité internationale avec les prisonniers palestiniens, le samedi 4 septembre 2004.
Pour le Comité,
Mahmoud Ziadi
Secrétaire Général
Families Committee of Political Palestinian Prisoners
Mahmoud Ziadi
P.O.B. 2151
Ramallah – West Bank – Palestine
e-mail : alhureih@yahoo.com
fax : +972 2 296 04 47