Non seulement les élections présidentielles palestiniennes se déroulent dans une vaste prison, des territoires scindés sous occupation, mais en plus l’armée israélienne empêche les candidats de dialoguer avec la population.
Palestine Monitor ( palmon_media@hdip.org )rapporte ainsi :
« Le Dr. Mustafa Barghouthi s’est déplacé hier à Hebron pour parler avec la population locale de l’élection
présidentielle.
Après avoir visité la ville nouvelle de Hebron, il est allé dans la vieille ville. Rue Al-Shuhada, il est arrivé à un checkpoint qui bloquait le passage en direction d’un quartier palestinien appelé Tel Al-Armeda.
Les soldats israéliens ont refusé de laisser le Dr.
Barghouthi traverser le checkpoint. Ce dernier leur a rappelé que le gouvernement israélien avait déclaré publiquement qu’il ne mettrait pas d’obstacles sur le chemin des candidats à l’élection présidentielle palestinienne.
Après avoir parlé avec les soldats pendant une heure, le Dr. Barghouthi a essayé de passer. Plusieurs soldats ont alors pointé leurs armes sur la poitrine du Dr.Barghouthi et ils lui ont dit une nouvelle fois de partir. Il a
été ainsi forcé de quitter le secteur.
Le Dr. Mustafa Barghouthi a des chances non négligeables de devenir, lors des prochaines élections, le président palestinien.
Cependant, les dispositions lui permettant ainsi qu’aux autres candidats de se déplacer librement à l’intérieur de la Cisjordanie et entre la Cisjordanie et Gaza n’ont toujours pas été mises en place par Israel.
Sans liberté de mouvement pour les candidats afin de consulter, prospecter, et de faire campagne devant tous les citoyens dans les territoires palestiniens, les résultats des élections pourraient être biaisés, en minant
potentiellement leur légitimité.
Jusque là, le gouvernement israélien a seulement autorisé Mahmoud Abbas (Abu Mazen) à se déplacer librement entre la Cisjordanie et Gaza, une claire démonstration de discrimination entre les candidats.
Le Dr. Barghouthi a déclaré que des actions telles que l’empêchement par des soldats israéliens d’entrer dans un quartier palestinien sous la menace des armes sont la preuve que Sharon est opposé à toute véritable démocratie en Palestine. Il a accusé Sharon de dire publiquement une chose et d’en faire une autre sur le terrain.
Il a invité la communauté internationale à garantir la liberté de mouvement pour les candidats à l’élection présidentielle et pour tous les Palestiniens, en particulier, au cours des jours précédant l’élection présidentielle historique. »
Traduction : MG pour ISM France
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=1976&type=communique&lesujet=Réformes
