L’association « Palestine en Marche » dénonce les nouvelles manoeuvres du gouvernement israélien qui lâche quelques « miettes » concernant la libération de prisonniers palestiniens et joue encore sur les nerfs de la population palestinienne.
Pneu crevé israélien
Les Palestiniens réclament la libération de tous les prisonniers, surtout ceux dont les condamnations sont lourdes, et surtout ceux qui sont en prison avant les accords d’Oslo, en 1994. Ces prisonniers sont au nombre de 400. Israël souhaite libérer quelques prisonniers, 900 sur les presque 8000 prisonniers, mais selon ses propres critères, soit des prisonniers qui ont presque fini leurs condamnations, ne leur restant que quelques mois, et à la rigueur quelques autres mais « dont les mains ne sont pas tâchées de sang ».
L’Autorité palestinienne a refusé les critères israéliens et la rue palestinienne réclame, comme la plupart des forces nationales et islamiques, l’ouverture de tout le dossier des prisonniers, la libération de tous, comme préalable à toute trêve. Aujourd’hui, les dirigeants israéliens proposent un « pneu crevé », la libération de trois Palestiniens que réclame l’Autorité : le premier serait le fils de Marwan Barghouty, Qassam, sur lequel ne pèse aucune charge d’ailleurs et qui est en prison pour faire pression sur son père, le député et dirigeant Marwan Barghouty. Israël refuse de libérer Marwan, et les autres noms n’ont pas été dévoilées.
Mais qu’est-ce encore ce jeu ? Est-ce que les dirigeants sionistes s’imaginent que le président palestinien pourra s’en sortir devant son peuple avec seulement la libération de Qassam al-Barghouty ? Les manifestations palestiniennes sont en train de se préparer pour les jours à venir, pour réclamer la libération de tous les prisonniers.
Nous devons faire pression pour que tous les prisonniers soient libérés, avant de parler de trêve.
Du côté israélien, le Bloc de la Paix (Gush Shalom) a publié un communiqué affirmant que les déclarations israéliennes sur « les mains entachées de sang » sont de la pure démagogie, comme si l’Etat d’Israël et son armée avaient une moralité élevée.
Une grande partie des dirigeants de l’Etat d’Israël, y compris le premier ministre, ont « des mains entachées de sang. » le communiqué poursuit : « Des milliers d’officiers et de soldats israéliens sont responsables de l’assassinat de citoyens palestiniens innocents, y comrpis des milliers d’enfants, certains en tirant directement ou en lançant une bombe, et d’autres en ordonnant de le faire. Si l’un d’eux avait été emprisonné, comme cet aviateur qui a lancé une bombe d’une tonne ayant tué 16 personnes de Gaza, dont 9 enfants, Israêl demanderait sa libération, même s’il avait été condamné à plusieurs perpétuités par le tribunal palestinien.
Il en est de même pour les centaines et milliers de prisonniers qui auraient pu l’être parmi les soldats et les officiers israéliens, Israël réclamerait leur libération en préalable à toute négociation. »
Raghida Ousseiran
d’après www.arabs48.com
