Les autorités israéliennes ont procédé à deux nouvelles annonces, alors que se tient le « sommet » de Charm al Cheikh, plus concrètes et plus significatives que bien des discours.
Il s’agit d’abord du blanchiment du capitaine R., l’officier qui avait mitraillé de 20 balles à bout portant la petite Iman al-Hamas, 13 ans, dans la bande de Gaza. Un tribunal militaire israélien (on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même) a ainsi annulé un témoignage de soldat mettant en cause l’officier, a ordonné la libération de ce dernier, ainsi que la restitution à l’intéressé de son arme individuelle. Le colonel commandant la brigade « d’élite » Givati refuse cependant de reprendre le tueur un peu trop voyant dans ses rangs, mais ce dernier ne lâche pas prise.
D’autre part, Israël a annoncé qu’il ne procéderait à l’évacuation des « avant-postes illégaux » de Cisjordanie, qui ne cessent de proliférer comme l’a établi la semaine dernière un rapport du mouvement Shalom Archav, qu’une fois le désengagement de Gaza et de quatre petites colonies dites « légales » de Cisjordanie effectué (lesquels désengagements étant eux-mêmes « très problématiques » selon la propagande gouvernementale israélienne).
L’évacuation des « avant-postes illégaux » est pourtant la seule feuille de vigne demandée par les Etats-Unis à Israël, pour permettre à l’administration Bush de maintenir son soutien à 100 % à Ariel Sharon, « homme de paix », architecte de « concessions douloureuses ».
Mais la direction israélienne n’a pas craint d’annoncer ce gel de toute velléité d’évacuation de ces fameux « avant-postes » (la colonisation de la Cisjordanie se poursuivant imperturbablement de toute façon) alors même que la nouvelle chef de la diplomatie U.S., Condoleeza Rice, était encore en visite en Israël !