Les dernières statistiques produites par le club des prisonniers palestiniens Nadi Al-asir font état de conditions de détention toujours aussi déplorables et illégales. Il exige notamment le respect des Conventions de Genève, ainsi qu’un « agenda clair et limité dans le temps pour la libération des prisonniers selon des priorités humaines ».
« Les dernières rapports de Nadi al-asir font état de la présence de 8000 prisonniers palestiniens, répartis sur 25 prisons, camps, centres de détention et d’interrogatoire.
Au cours des quatre dernières années, plus de 40.000 Palestiniens ont été arrêtés, hommes et femmes, de tous niveaux sociaux et tous âges.
Le nombre de prisonnières est de 128, et au cours des quatre dernières années, 500 femmes ont été arrêtées de toutes conditions sociales et tous âges.
Le nombre des enfants, mineurs, présents actuellement dans les prisons est de 350 enfants, et au cours des quatre dernières années, 3000 enfants ont été arrêtés.
Selon Nadi al-asir, il y a actuellement 1200 prisonniers administratifs, prisonniers n’étant pas accusés ni condamnés. Parmi eux, 33 mineurs, et plus de 200 prisonniers administratifs ont vu le renouvellement de leur détention plus de 3 fois de suite.
Une bonne nouvelle toutefois : Mirvet Taha et son fils Wael viennent d’être libérés le 3 février dernier.
Après trois ans d’arrestation, Mirvet Taha, de la ville d’Al-Quds, a été libérée. Elle avait été arrêtée alors qu’elle était enceinte d’un mois. Elle a accouché en prison, et son fils Wael a maintenant deux ans. Mirvet
n’avait pas encore achevé sa peine, mais a obtenu de pouvoir sortir en même temps que son fils.
En revanche, Manal Ghanem et de son fils Nour sont toujours emprisonnés. Réclamons leur libération..
Selon Nadi al-asir,
19 prisonniers ont passé plus de 20 ans en prison, il s’agit de :
Sa’id Wajih Atabeh, de Naplouse, arrêté en 1977.
Nael Barghouty, de Ramallah, arrêté en 1978
Samir Qintar, Liban, arrêté en 1979
Muhammad Ibrahim Abu Ali, al-Khalil, arrêté en 1980.
Fouad Razem, al-Quds, arrêté en 1981
Muhammad Amine Nazmi, al-Quds, arrêté en 1981.
Fakhri al-Barghouty, Ramallah, arrêté en 1978.
Karim Younis, Ara (Triangle), arrêté en 1981
Maher Yunis, Ara (Triangle), arrêté en 1981
Ibrahim Jaber, al-Khalil, arrêté en 1982
Hussayn Salma, Ramallah, arrêté en 1982.
Uthman Muslih, Salfit, arrêté en 1982.
Sami Younis, Ara (Triangle) arrêté en 1982
Hafez Qandas, Ara (Triangle), arrêté en 1984
Alaa Baziane, al-Quds, arrêté en 1986
Ali Muslimani, al-Quds, arrêté en 1986
Issa Abd Rabbo, Bethlehem, arrêté en 1986
Akram Mansour, Qalqylia, arrêté en 1979
Salim Kayyali, Gaza, arrêté en 1983.
Nadi al-asir al-Filistini indique que les conditions de détention sont très dures,
950 prisonniers sont gravement malades ou blessés
25 prisonniers sont en isolement individuel
2000 familles sont interdites de visites
Les prisonniers sont fouillés à nus et agressés
Les amendes extrêmement coûteuses sont imposées aux prisonniers
Une vitre d’isolement sépare les prisonniers de leurs visiteurs
La nourriture est mauvaise et en faible quantité
les prisonniers ne peuvent recevoir des vêtements et d’autres produits personnels
Nadi al-asir exige :
1 – la reconnaissance israélienne officielle du cadre juridique et politique des prisonniers palestiniens en tant que prisonniers de guerre selon la quatrième convention de Genève et le droit international.
2 – Mettre un agenda clair et limité dans le temps pour la libération des prisonniers selon des priorités humaines.
3 – Refuser de traiter la question des prisonniers selon les critères israéliens qui divisent les prisonniers et les morcellent selon la condamnation, l’appartenance politique ou le lieu de résidence.
4 – La participation palestinienne officielle nécessaire pour établir les critères, les noms des prisonniers devant être libérés dans le cadre de l’agenda fixé.
5 – Ne pas traiter la question des prisonniers par des moyens sélectifs.
6 – Respect des droits des prisonniers dans les prisons et la cessation immédiate des violations inhumaines contre eux et leurs droits.