Madeleine Rebérioux, universitaire, militante de longue date des droits de l’homme, est décédée lundi à l’âge de 84 ans, ont annoncé ses proches.
Parallèlement à une carrière d’enseignante en histoire et en sciences sociales, Madeleine Rebérioux s’est engagée dans de multiples combats pour la défense des droits de l’homme, contre le colonialisme français pendant la guerre d’Algérie notamment. Elle fut ainsi une des animatrices du comité d’intellectuels dénonçant les tortures pratiquées par l’armée française, le « comité Audin » (du nom d’un jeune professeur communiste et anti-colonialiste, Maurice Audin, torturé à mort par les parachutistes français à Alger en 1957). Madeleine Rebérioux assuma également longtemps des responsabilités à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), dont elle fut vice-présidente, puis présidente.
L’un des derniers combats de Madeleine Rebérioux concerna la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien, et la dénonciation de l’occupation de ses territoires par Israël. Madeleine Rebérioux fut notamment l’initiatrice de l’appel « Trop c’est trop ! », fin 2001 en France. Madeleine Rebérioux fut de même l’une des premières signataires des « Appels pour une paix juste au Proche-Orient », début 2002.
Cependant, dans les différentes notices biographiques qui lui étaient consacrées mardi dans les médias, la mention de l’engagement de Madeleine Rebérioux en faveur de la reconnaissance des droits du peuple palestinien était (est-ce vraiment surprenant ?) absente.