En moins d’une semaine, alors que le monde entier se réjouissait d’un rapprochement entre Israéliens et Palestiniens et faisait de chaudes recommandations à Mahmoud Abbas pour qu’il fasse « cesser les violences palestiniennes », l’armée israélienne poursuivait ses exactions dans les territoires palestiniens en toute impunité.
Quels médias ont en effet reproduit les rapports envoyés par le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) qui a dénombré depuis le 3 février 5 morts dans la Bande de Gaza parmi les civils palestiniens, dont un enfant.
(Ce dernier est décédé à la suite de blessures qui lui ont été infligées lors bombardements de champs à Beit Lahia qui avaient causé la mort de 7 enfants palestiniens le mois dernier).
Pas un mot non plus sur la multiplication des « incursions » et des arrestations, des tirs de l’armée sur les maisons des zones résidentielles, sur les chars entrés dans un collège du village de Al-Khader près de Béthléem, terrorisant les élèves.
Qui a parlé des colons qui n’ont pas cessé un seul jour d’agresser des Palestiniens dans les territoires occupés. Un colon israélien a même écrasé tranquillement avec sa voiture un civil Palestinien, rapporte le PCHR. (Aucun problème : personne ne lui demandera des comptes pour autant).
En dépit des déclarations officielles concernant l’allègement des restrictions, l’armée israélienne a continué toute cette semaine à maintenir fermées patriellement ou complètement toutes les frontières et intersections dans la Bande de Gaza, et à imposerde sévères restrictions à la circulation au sein de la Cisjordanie, créant de nouveaux barrages, y compris à Jérusalem.
Mardi matin, l’armée fermait ainsi sans aucune raison l’ensemble des check-points à toutes les entrées de Naplouse.
Pour pouvoir faire cesser les violences israéliennes, il faudrait déjà commencer par en faire état.
