Ne jouons pas les oiseaux de mauvais augure, mais on ne peut pas dire que les « fenêtres d’opportunité ou d’espoir » soient largement ouvertes. L’armée israélienne tue hier (sans se donner la peine de donner la moindre justification) un Palestinien, et aujourd’hui les médias se mettent à hurler avec Sharon que les « extrêmistes Palestiniens » sont vraiment incorrigibles parce qu’ils ont riposté par des tirs de roquettes (n’ayant tué personne au demeurant) sur une colonie. Et de passer sous silence, que l’armée israélienne ne se contentait pas de tuer un Palestinien pendant que Sharon réclamait « l’arrêt des violences », mais expropriait au même moment des centaines de familles palestiniennes au Sud d’Hébron et rasait leurs maisons pour construire le Mur et annexer par là même un peu plus de terres. Ci-dessous l’encart qui paraîtra demain à ce sujet dans le quotidien israélien Haaretz, à l’initiative de Gush Shalom.
A PARAITRE DANS HAARETZ VENDREDI 11 FEVRIER
« Les Palestiniens seront jugés à leurs actes et non à leurs paroles », a déclaré Ariel Sharon à Charm-El Sheik.
Est-ce que cela s’applique également à lui ?
Pendant q’il prononçait ces paroles, le commandement militaire israélien donnait l’ordre d’exproprier des centaines de familles palestiniennes dans la région Sud d’Hébron. Sous prétexte de construction du Mur, elles étaient ainsi coupées du reste de la Cisjordanie, en préparation de l’annexion de cette région par Israël.
Pendant que Sharon parle de paix, il continue à construire le mur qui étrangle les villes et villages palestiniens.
Il accapare davantage de terres en vue de changer les frontières d’Israël et d’annexer 58 % de la Cisjordanie.
Est-ce cela la paix de Sharon ? »
Gush Shalom
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(Traduit par OZ)
