A lire, ci-dessous, un communiqué de l’A.G.E.N. annonçant la prochaine audience du tribunal de Paris, dans l’affaire de l’agression subie en décembre 2003 par plusieurs membres de ce syndicat étudiant. Nous aurons l’occasion de revenir au cours des prochains jours sur cette affaire, et notamment sur la scandaleuse impunité dont bénéficient depuis trop longtemps les milices de l’extrême-droite sioniste, LDJ et Bétar, en France. CAPJPO et Euro-Palestine apportent en tout cas leur solidarité aux étudiants de l’A.G.E.N., et invitent toutes les associations et citoyens à les soutenir dans leur combat pour la justice.
COMMUNIQUE DE PRESSE (Association Générale des Etudiants de Nanterre)
PARIS, le 18 février 2005
Le nervis de l’extrême-droite sioniste en France, Anthony Attal, responsable de la « Ligue de Défense Juive » (LDJ), comparaîtra en appel le 28 février prochain au tribunal de Paris.
En première instance, Attal a été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour coups et blessures portés à 4 étudiants de l’Association générale des étudiants de Nanterre (A.G.E.N.), agressés … à l’intérieur même d’un tribunal !
Le 30 décembre 2003, des membres de l’A.G.E.N. avaient rendez-vous, au tribunal administratif de Paris (Paris IVème), avec la direction de l’Université Paris X Nanterre, dans le cadre d’un contentieux juridique sur l’utilisation de locaux universitaires.
Mais ils furent sauvagement assaillis par une bande d’une quinzaine de nervis : quatre étudiants de l’A.G.E.N. furent ainsi blessés, notamment un étudiant palestinien, frappé avec une violence particulière, et qui en subit encore les séquelles plus d’un an après l’événement.
Malgré le manque évident de diligence de la part de la police judiciaire, le chef des agresseurs, Anthony Attal, a pu être identifié.
Absent à son procès en correctionnelle l’été dernier, alors même qu’il paradait quelques jours plus tôt en plein Paris à la tête de manifestants de cette « Ligue de Défense Juive », Attal a été condamné, outre la peine de prison avec sursis, à verser une première provision d’indemnités aux victimes, qu’en toute impunité il s’est abstenu d’honorer.
La Ligue de Défense Juive (LDJ) est une organisation ouvertement raciste, de type fasciste, dont le programme politique consiste à recourir à la violence physique contre tous ses contradicteurs. Elle est interdite aux Etats-Unis, et même en Israël où, il est vrai, le gouvernement d’Ariel Sharon et son armée n’ont probablement pas besoin de ce genre de supplétifs pour assurer l’oppression du peuple palestinien.
Cependant, la LDJ bénéficie en France d’une incroyable protection de la part des pouvoirs publics, et d’institutions juives prétendant à la respectabilité telles le CRIF de Roger Cukierman ou sa filiale étudiante UEJF (Union des Etudiants Juifs de France), qui ont volontiers recours aux services de ces bandits.
Le CRIF a notamment fait appel à la LDJ pour encadrer deux de ses manifestations de rue, le 7 avril 2002 où les voyous organisèrent une ratonnade Place de la Bastille, poignardant au passage un commissaire de police, ainsi que le 7 octobre 2003, où l’on vit Roger Cukierman parader aux côtés d’énergumènes hurlant « Mort aux Arabes ». Un responsable de Paris X Nanterre de l’U.E.J.F., Benjamin Cymerman, a pour sa part été formellement identifié pour sa collusion avec les voyous de la LDJ. Ces faits, et beaucoup d’autres, ont été largement documentés, souvent filmés même, mais sans qu’aucune conclusion n’en soit tirée sur la dangerosité extrême de telles bandes.
L’A.G.E.N. est une organisation démocratique, qui défend ses idées au grand jour, qu’il s’agisse de la lutte pour le droit des étudiants à un logement décent ou de sa solidarité avec le peuple palestinien, par des moyens légaux, et condamne l’introduction de la violence physique dans le débat d’idées.