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TUNISIE : MAHMOUD ABBAS DONNE SON ACCORD A BEN ALI POUR INVITER ARIEL SHARON

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Le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas vient de faire une déclaration qui ne pourra qu’être très mal ressentie par les démocrates tunisiens qui protestent contre l’invitation faite par le président tunisien Zine el Abidine Ben Ali à Ariel Sharon, et qui sont durement réprimés par la police de ce même Ben Ali.

« Le gouvernement tunisien est souverain. Il a le droit d’inviter qui il veut et d’accueillir sur son sol qui il veut. C’est une question de souveraineté dans laquelle nul ne peut s’ingérer  » et d’ajouter  » Nous refusons d’adresser toute critique ou des propos malveillants au gouvernement, au peuple et au chef de l’Etat tunisiens, car nous sommes redevables à la Tunisie de ses positions constantes et fermes en faveur de la cause palestinienne et en particulier les positions du président Ben Ali » a ainsi déclaré Mahmoud Abbas à la chaîne télévisée publique tunisienne TV7.

Tout le monde constate, en particulier depuis le « sommet » de Charm el Cheikh le mois dernier, à quel point l’Autorité Palestinienne subit les pressions d’Israël et des puissances du monde entier (Etats-Unis, Union européenne, etc.) pour se conformer point par point à des plans dont la finalité est de consolider la main-mise israélienne sur l’essentiel des territoires palestiniens occupés.

Et Mahmoud Abbas n’a donc que très peu de cartes en main, dans la partie de poker truquée que lui imposent ces mêmes puissances.

Mais même dans une telle situation de faiblesse, il n’avait pas, pensons-nous, à désavouer publiquement l’opinion démocratique mondiale, et en particulier les militants tunisiens courageux, qui volent au secours, au prix de leur propre liberté, du peuple palestinien.

En Tunis, aux lendemains des premières manifestations contre l’invitation faite à Sharon, le Parti démocratique progressiste a fait état de l’interpellation de dizaines d’étudiants, dont Ghassan Ben Khalifa, membre du comité central de ce parti chargé de la jeunesse et Habib Mestiri, membre de son conseil national.

Ce parti dénonce la repression dont a fait l’objet le soulèvement estudiantin et exige la libération des étudiants arrêtés.

Par ailleurs, une dizaine d’étudiants interpellés ces derniers jours ont été condamnés à Sfax (sud), Gafsa (centre) et Bizerte (nord) à des peines allant d’un à trois mois de prison avec sursis, tandis qu’un autre jugé par défaut a écopé de trois mois de prison ferme, selon le secrétaire général de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET), Ezzeddine Zaâtour.

C’est au mois de novembre prochain que Sharon doit venir à Tunis, pour une conférence internationale sur « La Société de l’Information ».

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