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CONGRES FRANCO-ISRAELIEN DE TOULOUSE : DOUSTE-BLAZY CHERCHE MEDECIN PALESTINIEN

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Assaillie de courriers et de coups de fils indignés, la Mairie de Toulouse était apparemment très ennuyée, jeudi
soir, de la tournure des événements, suite à l’annonce d’une congrès franco-israélien de « victimologie pédiatrique »
à Toulouse ne traitant que des victimes israéliennes et occultant totalement les enfants palestiniens.


Philippe Douste-Blazy vient d’ailleurs de prendre la plume (voir lettre ci-dessous) pour répondre à l’afflux de
protestations reçues. Il tente de se justifier en expliquant à la fois que la ville de Toulouse est jumelée à celle
de Tel Aviv, qu' »Il s’agit d’un colloque scientifique qui fait appel à des personnalités reconnues du monde
médical » et que « les organisateurs sont des scientifiques qui sont bien loin des préoccupations d’ordre politique »
(sic). Sans doute fait-il allusion à l’ambassadeur d’Israël en France Nissim Zvili ou à la sous-ministre Nicole
Guedj, activiste pro-israélienne notoire, qui sont annoncés dans le programme de ce colloque !
Philippe Douste-Blazy indique, pour se défendre, s’être « rapproché des organisateurs » et avoir appris qu’une
première édition de ce congrès s’était déroulée à Tel Aviv, il y a deux ans, « avec des médecins travaillant dans
les camps palestiniens » ( ??? ), mais surtout qu’après de récentes tractations, les organisateurs avaient décidé
d’incorporer « trois tables rondes qui ont été compliquées à mettre en place, certains invités n’ayant pu se rendre
disponible à ces dates, raison pour laquelle elles n’apparaissaient pas dans la première version du programme dont
vous disposez « .
Et d’envoyer un nouveau programme, qui vaut son pesant de cacahuetes : le mot « palestinien » a été rajouté en
urgence au titre de 2 communications faites par des intervenants israéliens déjà annoncés (« les enfants israéliens »
deviennent ainsi « les enfants israéliens et palestiniens ») qui sont certainement bien placés pour nous parler du
sort des petites victimes palestiniennes. Et pour faire bonne mesure un troisième, le Dr. Ghozlan, a changé le
titre de sa communication. Cette dernière auparavant intitulée « Les enfants : nouvelles victimes de
l’antisémitisme », devient désormais « Les enfants : nouvelles victimes ». (Merci de ne pas rire)
Mais si le « terrorisme » est a l’honneur dans les diverses communications, il ne fait référence qu’aux attentats
kamikazes, et à aucun moment aux terrorisme de l’Etat Israélien, bien entendu.Il ne faut tout de même pas trop en
demander.
A part cela, Nicole Guedj est annoncée à la place de Philippe Douste-Blazy pour l’allocution d’ouverture, le
ministre de la santé ne prenant finalement la parole qu’à 16 H 45. (Espère-t-il éviter ainsi « les feux de la
rampe » ?)

Mais le plus extraordinaire reste néanmoins un appel téléphonique de Monsieur Pierre Chabane du cabinet de
Philippe Douste-Blazy, demandant ce jeudi après-midi à Olivia Zémor, si elle pouvait trouver un médecin palestinien
pour participer au colloque. « Vous voyez, a-t-il expliqué, ce n’est pas de la mauvaise volonté, mais c’est très
difficile de trouver un médecin palestinien ».

Conclusion : le rassemblement de protestation devant le Congrès (Centre Paul Baudis, Esplanade Comans-Cafarelli), à
Toulouse lundi prochain 21 mars à partir de 8 H 30, est maintenu et nous appelons tous ceux qui peuvent nous
rejoindre à manifester avec nous leur indignation (ci-joint dépêche AFP à ce sujet).


Lettre de Philippe Douste-Blazy
Cher Monsieur, chère Madame,

Vous avez bien voulu attirer mon attention sur l’organisation du 2eme colloque de victimologie pédiatrique qui se
déroulera à Toulouse du 21 au 23 mars prochain.
Vos inquiétudes portent en particulier sur l’absence de référence dans le programme provisoire du colloque, des
problématiques liées à la prise en charge des enfants palestiniens victimes de ce conflit.
Vous vous étonnez également de l’intitulé de certaines tables rondes qui laissent entendre que ne seront abordées
les questions liées à la victimologie pédiatrique, que par  » le prisme israélien « .

Permettez moi de vous rappeler le contexte dans lequel ce colloque se déroule.
Comme vous le savez, les villes de Toulouse et de Tel Aviv sont jumelées de longue date. Ce colloque s’inscrit dans
le cadre de ce jumelage et la deuxième édition se tient à Toulouse, alors que la première édition s’est tenue à
Tel-Aviv.
Il s’agit d’un colloque scientifique qui fait appel à des personnalités reconnues du monde médical, spécialisées
dans le domaine de la victimologie pédiatrique. Les organisateurs sont des scientifiques qui sont bien loin des
préoccupations d’ordre politique.

Je me suis rapproché des organisateurs de ce colloque et puis vous donner les éléments de réponse suivants :
Lors de la première édition, des rencontres avaient été organisées avec des médecins travaillant dans des camps de
réfugiés palestiniens.
La seconde édition, tout naturellement, abordera cette question sensible dans le cadre de trois tables rondes qui
ont été compliquées à mettre en place, certains invités n’ayant pu se rendre disponible à ces dates, raison pour
laquelle elles n’apparaissaient pas dans la première version du programme dont vous disposez et qui portait la
mention  » programme provisoire « .

Je connais un certain nombre de médecins participant à ce colloque qui, soyez-en assuré, ne font pas de différence
entre enfants, concentrant leurs efforts sur les victimes de guerres, d’actes terroristes ou de catastrophes
industrielles.
Pour votre parfaite information, je vous prie de trouver ci-joint le programme définitif de cette manifestation,
qui répond à vos inquiétudes.
Soyez assuré que pour ma part, je n’ai pu envisager un instant qu’il en soit autrement. Les enfants sont les
terribles victimes de toutes les guerres et doivent être soignés comme tels, quelque soit leur origine, leur
religion ou leur couleur.
Trop d’enfants paient un lourd tribut à la folie des hommes. Il est temps que ce fait fasse l’objet d’échanges
médicaux à la hauteur de cet enjeu.
C’est le but que se fixe ce 2eme colloque. C’est la raison pour laquelle je suis heureux de l’accueillir à
Toulouse, en espérant qu’il permettra au monde scientifique d’avancer dans ce domaine et d’apporter des réponses
scientifiques et médicales à la détresse des enfants de tous les conflits.
Philippe Douste-Blazy
Ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille


Dépêche AFP
Un colloque franco-israélien à Toulouse mis en cause
TOULOUSE, 17 mars 2005 (AFP) © 2005 AFP France-Israël-Palestine

Plusieurs associations pro-palestiniennes, ainsi que la Ligue des droits de l’homme, ont réagi jeudi à la tenue
d’un colloque franco-israélien du 21 au 23 mars à Toulouse, parrainé notamment par le ministère de la Santé, sur
les enfants dans les conflits, estimant qu’il ne prenait pas en compte la situation des enfants palestiniens.

Dans une lettre adressée à Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, Michel Tubiana, le président de la Ligue
des droits de l’Homme, écrit: « Je constate à la lecture du programme que seule la situation des enfants israéliens
sera traitée ».

« En laissant de côté les conséquences de la guerre sur les enfants palestiniens, vous donnez la sensation de
considérer que leur sort n’a pas la même importance que le sort subi par les enfants israéliens », poursuit M.
Tubiana.

Dans une lettre-réponse, M. Douste-Blazy explique que ce colloque s’inscrit « dans le cadre d’un jumelage entre
Toulouse et Tel-Aviv » et que les organisateurs sont « des scientifiques qui sont bien loin des préoccupations
d’ordre politique ».

Par ailleurs, le ministre explique que la question des enfants palestiniens sera abordée dans trois tables rondes,
contrairement à ce qu’indiquait un programme provisoire.

Plusieurs associations pro-palestiniennes, dont Association des Palestiniens de France, Abnah Palestine (Enfants de
Palestine), CAPJPO/Euro-Palestine et la Société des amis d’Al-Rowad – appellent à un rassemblement lundi matin à
l’ouverture du colloque au centre de congrès Pierre-Baudis à Toulouse.

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