(communiqué CAPJPO/Euro-Palestine) – La mairie de Toulouse a pris l’engagement formel, lundi, d’accueillir dans le courant de l’année un congrès médical franco-palestinien, consacré aux enfants palestiniens victimes du conflit du Proche-Orient.
Cette déclaration fait suite à la vive émotion suscitée par la tenue, dans cette même ville de Toulouse, d’une rencontre franco-israélienne de « victimologie pédiatrique », présentant la caractéristique d’occulter totalement le lourd tribut payé par les enfants de Palestine à l’occupation de leur pays par l’armée et les colons israéliens.
Une manifestation de protestation, regroupant une cinquantaine de citoyens et militants pacifistes indignés, a eu lieu lundi matin devant la salle où doit se tenir ce congrès pseudo-scientifique.
M. Pierre Chabanne, directeur de cabinet du maire de Toulouse M. Moudenc, a ensuite reçu une délégation de notre collectif, composée de militants de l’Association des Palestiniens de France (APF) et de CAPJPO – Europalestine.
« Je vous informe, au nom de la mairie, de notre engagement formel pour l’organisation, dès cette année, d’un congrès médical franco-palestinien consacré aux souffrances des enfants », a déclaré M. Chabanne.
Les membres de notre délégation ont pris acte de cet engagement. Ils ont ajouté qu’à leurs yeux, une telle manifestation ne saurait être marquée par aucun ostracisme et qu’en conséquence, devraient y participer, non seulement des médecins palestiniens, mais aussi des collègues israéliens, témoins quotidiens des immenses dégâts sanitaires et médicaux causés par la politique du gouvernement israélien.
Nous constatons enfin que les pouvoirs publics français ont fini par prendre conscience du caractère provocateur de leur présence à la rencontre franco-israélienne, telle qu’elle a été conçue. M. Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, avait déjà eu la sagesse de renoncer à prononcer l’allocution inaugurale lundi matin, confiant cette tâche à sa collègue Nicole Guedj, Secrétaire d’Etat aux Droits des Victimes. Mais cette dernière, notoirement connue par ailleurs pour son appui aux franges les plus extrémistes de la droite israélienne, s’est également abstenue de venir lundi matin à Toulouse, et nous ne pouvons que nous féliciter d’un tel recul.
Simone Veil, dont nous avions sollicité une réaction après avoir constaté sa présence annoncée au colloque, nous a déclaré lundi qu’elle n’était pas au courant de l’événement, et que c’est par conséquent à son insu que les organisateurs avaient inscrit son nom dans la liste des intervenants programmés.