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LA CARTE DE L’ANNEXION DE LA CISJORDANIE

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A lire et consulter, grâce aux liens proposés ci-dessous, la réalité de l’annexion en cours de la moitié de la Cisjordanie par Israël, ne laissant aux Palestiniens que de minuscules poches isolées les unes des autres, qu’on appellera des ghettos ou des bantustans.
Ce dossier, établi par Jean-Pierre Bouche (éditeur du Bulletin Palestine 31), comprend entre autres la carte de la construction du Mur (en cliquant sur le lien de Stop the Wall, ci-dessous) et une série de commentaires explicatifs.


La nouvelle carte israélienne du « Plan de Désengagement »

Consultez la nouvelle carte du Mur PDF sur www.stopthewall.org/downloads/maps/Ppstateorfcefeb.pdf

CARTE DE L’ANNEXION DE LA CISJORDANIE

Source en anglais : http://stopthewall.org/maps/860.shtml
Version française : www.ism-france.org ou www.ism-suisse.org

Par PENGON
Campagne contre le mur dŽApartheid

La nouvelle carte « du Plan de Désengagement » montre les sections réalisées du mur de l’Apartheid au nord de la Cisjordanie (en noir) et les sections restant à construire en bleu.

La première phase du mur de l’Occupation au nord de la Cisjordanie, qui va du village de Zububa dans le District de Jénine au village de Masha au sud du District de Qalqiliya, a eu comme conséquence pour 51 villages, la perte de la majorité de leurs terres agricoles de l’autre côté du mur.

Dans les villages tels que Jayyous à Qalqilya et Qaffin à Tulkarem, le mur a annexé certaines des terres les plus fertiles de la Cisjordanie, laissant les Palestiniens sans rien.
Ici les colonies comme Alfe Minashe se développent sur des terres isolées derrière le mur, alors qu’une nouvelle colonie est maintenant en construction juste derrière le mur sur les terres séparées de Jayyous.
Le gouvernement d’occupation, afin d’essayer de cacher ses plans expansionnistes coloniaux derrière la construction du mur, prétend qu’un nouveau tracé du mur a été imaginé.
Cependant, bien que quelques changements aient été appliqués au tracé du mur, dans différents villages tels que Zawiya à Salfit, à Biet Inan et Beit Surik au nord-ouest de Jérusalem, et dans les régions au sud et à l’ouest d’Hébron, le tracé du mur continue comme avant dans le reste de la Cisjordanie, annexant environ 47% de la Cisjordanie.
Il enferme les Palestiniens dans des ghettos ou des semi ghettos, qui seront liés entre eux par des tunnels et des ponts sous le contrôle de l’occupation.

Ce qui est nouveau dans ce tout dernier tracé du Mur, c’est qu’il est fait sous lŽappellation du « Plan de Désengagement » approuvé par les Américains et les Européens qui ont choisi de le considérer en tant qu’élément de la « Feuille de Route ». Ce qu’il y a de « nouveau » maintenant, c’est que le mur est construit en conformité avec les visions israélo-occidentales de la « Paix « , tandis qu’en réalité, il perpétue le projet sioniste et colonialiste.

La ligne bleue sur la carte montre les phases du Mur à venir telles quŽelles ont été approuvées par le gouvernement israélien le 20 février 2005.

1. Les parties réalisées du mur sont dŽenviron 145 kms, alors que la deuxième phase dont le travail sur les nouvelles sections a commencé depuis l’an dernier les prolonge de 210 km sur les terres de Cisjordanie, sans compter les 90 km de la prétendue enveloppe de Jérusalem.

2. Le mur annexe de grandes zones des terres, coupant la Cisjordanie en son milieu dans la région de Salfit pour annexer Ariel et les blocs de colonies de Shomron, et à Jérusalem il annexe les blocs de colonies d’Etzion, de Giv’at Ze’ev et de Ma’ale Adumim laissant les Palestiniens dans des ghettos sans potentiel d’expansion.
Ajouter ces blocs de colonies à celles déjà annexées au nord de la Cisjordanie aura comme conséquence la perte de 554 km2 de la Cisjordanie.
C’est presque 9,5% de toute la surface de la Cisjordanie.

3. Près de la moitié de la surface prise par le mur est située à Jérusalem-Est et ses environs, laissant la ville palestinienne et ses banlieues tel un groupe fracturé de semi-ghettos, volant les citoyens palestiniens de leurs dernières perspectives restantes pour le développement urbain dans leur capitale et réduisant fatalement la capacité de la Cisjordanie à une réadaptation socio-économique.

4. Cependant, Israël ne tient pas compte pas de Jérusalem dans ses chiffres concernant le Mur et la Cisjordanie. Le mur tel quŽil est prévu autour de Jérusalem annexe pratiquement tout ce qui est inclus dans les frontières municipales de lŽoccupation actuelle de Jérusalem-Est (sauf Kafr Aqab, au nord de Qalandiya). Pourtant, afin d’essayer de tromper le monde au sujet de la véritable taille des terres annexées derrière le mur, Israël n’inclut pas les 70 km2 pris à Jérusalem, représentant 1,2% de la Cisjordanie.
En outre, les calculs israéliens excluent les 46 km2 (0,8% Cisjordanie) volés à Latroun [en 1967].
Les deux secteurs pris ensemble représentent environ 116 km2, soit 2% de la Cisjordanie. Ces 2% de la Cisjordanie doivent être ajoutés aux 7,6 % de terre annexés par le mur.

5. La prétendue « enveloppe de Jérusalem » va de Beit Horon au nord-ouest de la ville jusquŽà la colonie de Kfar Etzion au sud-ouest dans le District de Bethlehem.
L’enveloppe annexera le bloc de colonie de Ma’ale Adumim, jusquŽà l’est de la ville de Jérusalem, annexant 62 km2 (juste plus de 1% de la Cisjordanie), 71 km2 d’Etzion Ouest au sud-ouest de Jérusalem, et 31 km2 dans le bloc de Giv’on au nord-ouest de Jérusalem. Pris ensemble, cela ajoute 237 km2

6. Dans la zone située à lŽouest de Bethlehem et au nord-ouest de Jérusalem, deux importantes routes de contournements pour colons coupent en son milieu la route n° 60 de Cisjordanie (Beit Jala-Khadr) et la route 443 (sud de Rafat), agissant en tant que séparation et outil de ghettoïsation. Les deux routes seront murées des deux côtés et déjà certaines parties le sont déjà.

7. Dans le bloc de colonies d’Etzion, le mur doit s’étendre de Har Gilo, tourner autour des villages palestiniens de Walaja (y compris Ain Juwaizeh) et Battir, les isolant derrière le mur vers Wadi Fukin où il se termine, laissant un espace énorme depuis le mur (Bethlehem). Cet espace peut être mieux expliqué par les projets énormes d’expansion qu’Israël projette pour ses colonies dans ce secteur, à lŽouest et à l’est de la Ligne Verte (Zur Hadassah, Geva’ot et Bat Ayin) qui ne doivent pas être séparés par un mur dans ce secteur.

8. La construction du Mur autour de la colonie d’Ariel annexera 123 km2, soit 2,1% de la Cisjordanie.

9. La vallée du Jourdain, comme on le voit sur la carte, reste, avec ou sans un mur, sous contrôle de lŽoccupation excepté Jéricho. Les colonies établies à l’est de presque chaque ville palestinienne créent une « ceinture » isolant ces villes de leurs terres situées à lŽest et de la vallée. Cela sŽajoute aux colonies à l’intérieur de la vallée elle-même.
D’ailleurs, la présence des camps d’entraînement militaire de lŽoccupation, le contrôle des ressources en eau par les colons et l’isolement des villages palestiniens renforcent le contrôle de lŽoccupation sur la vallée. Annexer la vallée du Jourdain signifiera l’annexion supplémentaire de 28% de lŽensemble de la Cisjordanie

10. Le Mur, ses parties achevées et celles prévues, fait partie du « Plan de Désengagement » israélien, considéré par les Européens et les Américains en tant qu’élément de la « Feuille de Route » et de la vision israélo-occidentale « d’un état viable ». Il mènera à la création d’un état de Bantoustans. En principe la rhétorique israélienne autour de la « viabilité » sert à légitimer les actions illégales de lŽoccupation israélienne en Cisjordanie. La Cisjordanie est un ensemble. Elle forme un morceau unique de territoire.
Pourtant en réalité, cŽest un terrain découpé, le terme continuité ou contiguïté ne s’y appliquera jamais sauf dans la rhétorique trompeuse des Etats-Unis et de l’Europe, dont le soutien au système dŽApartheid qu’Israël crée est essentiel. Ils sont disposés à accepter la création de cet Apartheid avec ses cantons, ses ghettos et ses bantoustans et à l’appeler un état.

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