Sous le titre « On ne fait pas de prisonniers », l’association israélienne de défense des droits de l’homme vient de publier un rapport dénonçant la pratique, généralisée dans l’armée israélienne, consistant à abattre des Palestiniens désarmés dans le cadre d’opérations dites « d’arrestations ».
L’enquête de B’Tselem a permis d’établir que depuis le début de l’année 2004, l’armée israélienne a tué 89 Palestiniens au cours d’opérations qualifiées officiellement « d’opérations d’arrestations ».
Cependant, au moins 17 des victimes étaient des civils que l’armée ne soupçonnait d’avoir commis aucune infraction, et qui n’étaient l’objet d’aucune recherche de sa part. De plus, au moins 43 des victimes, soit la moitié du total, étaient des gens ne portant pas d’armes, ou ne s’étaient livrés à aucune tentative d’utilisation d’armes contre les troupes israéliennes au moment où celles-ci les avaient tués.
Aucun de ces cas n’a donné lieu à la moindre enquête de la police militaire israélienne.
Le rapport « On ne fait pas de prisonniers » présente de manière détaillée 4 cas, notamment ceux relatant l’arrestation d’hommes initialement armés, leur désarmement, et leur assassinat sur le champ. « Les découvertes retracées dans le rapport nous amènent à soupçonner sérieusement que l’exécution de Palestiniens est devenue la norme dans les forces de sécurité israéliennes », écrivent les auteurs.
Le rapport peut être lu (en anglais) à l’adresse suivante :
http://www.btselem.org/Download/200505_Take_No_Prisoners_Eng.doc