Le lobby pro-israélien sévissant en France sous le nom de CRIF annonce, pour la déplorer, une opération de boycottage dont serait victime un magazine juif français, de la part … des autorités israéliennes. On lira ci-dessous le communiqué, quelque peu désopilant, publié par le CRIF à cette occasion. Lorsque des citoyens ou des associations appellent, comme nous l’avons fait, au boycott des produits made in Israel tant que ce pays violera les droits de l’homme, le CRIF hurle aussitôt à l’antisémitisme et réclame la sanction des tribunaux. Mais que se passe-t-il quand Israël boycotte une entreprise juive ? A quand le dépôt d’une plainte, par le CRIF ou ses satellites (Licra et compagnie) ?
Voici le communiqué du CRIF, en date du 30 juin :
Tout commence le 2 juin. Actualité juive, « lhebdomadaire de la communauté de France » publie en « Une » un dossier au titre sans ambiguïté : « Tourisme juif français en Israël : vous avez dit pigeons ? » Le journal dirigé par Serge Benattar constate que les touristes juifs de France sont pris pour des « vaches à lait », notant que « cela commence avec les vols dont les prix sont prohibitifs, El Al abusant dune situation de quasi-monopole. Et cela se poursuit avec les hôtels ». Dans ce même numéro, Meyer Habib, membre de lExécutif du CRIF, annonce que le problème des billets davion sera évoqué par le CRIF dans une rencontre avec Ariel Sharon, ce qui sera fait le 7 juin. Roger Cukierman décrit lentretien dans Actualité Juive du 16 juin.
Depuis la publication du dossier dActualité juive, le ministère israélien du tourisme a décidé de « rompre toute relation » avec ce média. Des annonceurs touristiques ont annulé leur campagne publicitaire.
Le CRIF na pas apprécié. Roger Cukierman a écrit à Avram Hirschensohn, le ministre israélien du Tourisme, pour lui faire part du « choc de la communauté juive ». Le président du CRIF ne « comprend pas » que le ministre « utilise larme du boycott » – tout comme les ennemis dIsraël contre lesquels « nous luttons jour après jour ».