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LA RESISTANCE PALESTINIENNE AU QUOTIDIEN, TEMOIGNAGE DE MALIKA

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Nous publions ci-dessous, un témoignage de Malika, adhérente de CAPJPO-EuroPalestine, qui a participé cet été à l’animation de camps de vacances pour enfants en Palestine et qui nous fait profiter de son expérience.


« Face à l’oppression quotidienne de l’occupant israélien, la population civile palestinienne s’organise et résiste tous les jours (et pas toujours comme on croit.)

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Ainsi afin de permettre aux enfants palestiniens d’avoir un peu de vacances et de repos, comme tous les enfants du monde devraient y avoir droit, des camps d’été, c’est à dire des colonies de vacances à mobilité reduite compte tenu de la situation, sont organisés dans le pays.

Cet été, nous sommes plusieurs militants pour la cause palestinienne à être partis contribuer à l’animation de ces camps, en collaboration avec des Palestiniens et surtout des Palestiniennes qui ont un sens de l’organisation que j’ai beaucoup admiré.

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Dans le camp ou je me suis rendue avec une camarade venue de France comme moi, une femme très dynamique et volontaire avait pris en charge toute l’organisation. Elle a mobilisé des femmes de son village pour animer le camp, elle a contacté DARNA, la Maison des Associations à Naplouse, et c’est par le biais de cette nouvelle structure dans le paysage associatif palestinien que nous sommes parties dans ce village.

L’autorité palestinienne participe aux financement des frais, tout comme les inévitables tee-shirt U.S Aid, bien vite recouverts d’un drapeau palestinien…
Dans tous les villages ou nous sommes allés, tous les enfants pouvaient venir au camp, gratuitement. L’autorité palestinienne apportait une contribution, tout comme les inévitables tee-shirt U.S Aid, bien vite recouverts d’un drapeau palestinien…

Il existe quelques variantes d’un camp à l’autre : parfois, garçons et filles sont séparés, les limites d’ages ne sont pas toujours les mêmes, mais le but ne change pas : apporter un peu de bien être aux enfants.
Notre « colo » commençait à 8h30 et se terminait à 13h. Elle comptait 150 enfants de 6 à 12 ans. Nous ne pouvions malheureusement pas accueillir d’adolescents, faute de moyens.
La plupart des jeux que nous organisions se déroulaient en plein air, les animatrices ne manquant pas d’imagination dans ce domaine. Quant à nous, nous avons puisé dans le répertoire de notre enfance avec quelques adaptations, « Jacques a dit … » devenant par exemple « Mohamed ya qul… »

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Le contact avec des internationaux a été apprécié par tous, pendant les trois semaines que nous avons passé dans plusieurs campas de vacances . Il est vécu comme un plus, une bouffée d’oxygène. Puisqu’ils n’ont pas le droit de voyager, un peu d’étranger vient ainsi à leur rencontre.
La demande est particulièrement forte de la part des villages qui ont moins souvent l’occasion d’accueillir des internationaux, trop souvent concentrés dans les grandes villes.

C’est un geste simple, qui ne requiert pas de compétences particulières, enrichissant et vraiment utile, je crois, car ces enfants représentent l’avenir ; ils sont perturbés par la violence quotidienne qu’engendre l’occupation et ne sont pas libres de leurs mouvements comme les adultes.
A partir de ce camp d’été, nous avons noué des liens très fort avec la population du village puisque nous participions à la vie quotidienne, dormions dans les familles et étions sans cesse invitées à rendre visite à toutes les familles des animatrices.
Nous avons finalement reçu autant, sinon plus, que ce que nous avons apporté. Et je vous invite vivement à vous joindre à ce genre d’initiative. Plus nous serons nombreux, plus nous contribuerons non seulement à aider les Palestiniens à résister, mais également à mieux faire connaître cette société civile, totalement méconnue des médias. »

Malika, étudiante, région parisienne

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