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CRIMES DE GUERRE : DEPOTS DE NOUVELLES PLAINTES EN GRANDE-BRETAGNE PAR DES HABITANTS PALESTINIENS DE JERUSALEM

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Après les militaires, c’est désormais au tour de dirigeants civils israéliens d’être exposés à des plaintes pour crimes de guerre.


En l’occurrence, des résidents palestiniens de Jérusalem, dont les habitations ont été démolies sur ordre de la municipalité et du gouvernement, ont confié à des avocats britanniques le soin de déposer des plaintes, la destruction de maisons par une puissance occupante étant précisément considérée comme un crime de guerre par la IVème Convention de Genève.

Comme on le sait, Israël, qui a annexé la partie orientale de la ville en 1967 et proclame que Jérusalem est la capitale, non seulement « éternelle » mais aussi « indivisible » du pays, n’a eu de cesse, depuis quarante ans, de « judaïser » la cité, et d’en chasser les autochtones palestiniens.

L’un des moyens consiste à empêcher ceux-ci de se loger, en leur refusant systématiquement des permis de construire, et en détruisant les maisons malgré tout construites.

Cette pratique criminelle rencontre une résistance opiniâtre, les Palestiniens pouvant compter de ce point de vue sur le soutien d’une petite association israélienne luttant pour le droit, le Comité Contre les Démolitions de Maisons (ICAHD).

Le dépôt de plaintes en Grande-Bretagne, entre les mains de l’avocat londonien Daniel Machover, lui-même d’origine israélienne, s’est d’ailleurs fait en collaboration avec l’ICAHD, indique le quotidien Haaretz. Sont visés nommément l’assesseur municipal à la construction, un nommé Micha Ben-Nun, ainsi qu’un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, nommé Zvi Schneider.

Comme leurs camarades du mouvement Yesh Gvul (« Basta ! »), qui ont porté plainte contre une brochette de généraux (Doron Almog, Moshe Ya’alon, Amos Yaron, Dan Halutz et d’autres), ceux de l’ICAHD font face à de haineuses campagnes pour avoir brisé « l’Union Sacrée ». Là, il ne s’agit plus seulement des fameuses accusations de « haine de soi » portées contre les Juifs qui osent critiquer de la politique israélienne, mais de menaces claires de répression étatique, la prison étant promise à ces « traîtres à la patrie ».

Grâce à leurs courageuses initiatives, qui apportent un soutien indispensable et potentiellement décisif aux victimes palestiniennes, les militants israéliens de Yesh Gvul et de l’ICAHD, malgré leurs moyens matériels dérisoires, sont déjà parvenus à jeter un gros pavé dans la mare.

Les dirigeants israéliens, y compris Ariel Sharon, n’ont ainsi pas pu éviter d’aborder le sujet publiquement.

S’adressant à son homologue britannique Tony Blair jeudi soir à New York, Ariel Sharon (qui avait exercé en 2003 d’énormes pressions pour ne pas avoir à répondre devant la justice belge de son rôle dans le massacre de Sabra et Chatila) a fait un nouveau numéro de bravache, disant « qu’il ne craignait pas un petit séjour dans les prisons de sa Gracieuse Majesté ».

En attendant, ni lui, ni aucun des responsables israéliens désignés par les plaintes (à commencer par le général Doron Almog, ancien commandant de Gaza, contre lequel la justice britannique a délivré un mandat d’arrêt) n’est prêt à répondre de ses actes devant un tribunal, et ils ont tous reçu la consigne d’éviter les déplacements à l’étranger pour le moment.

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