Le Quotidien britaanique « The Guardian » a rapporté la semaine passée que des étudiants et des enseignants de plusieurs universités britanniques discutent d’un projet de boycott universitaire d’Israel.
Le Comité britannique pour les Universités de Palestine (BRICUP) a récemment commencé à organiser un forum ouvert dans des campus afin de metre à l’ordre du jour la proposition de boycott universitaire d’Israel et le soutien aux universités palestiniennes, actuellement entravées dans leur fonctionnement par l’occupant israélien.
BRICUP, s’est créé, indique le Guardian, en réponse à un appel palestinien au boycott. Il milite en faveur des universités palestiniennes et contre l’occupation d’Israel. Il a organisé des débats publics sur des campus à Londres, à Birmingham, à York et dans le Sussex.
“L’idée de boycott se développe considérablement, au vu du nombre de gens qui nous manifestent leur soutien et des universités qui ont décidé d’organiser des réunions pour en débattre”, déclare Hillary Rose, Professeur émérite de Sciences sociales, et l’une des fondatrices de BRICUP.
Une conférence intitulée “La peur de l”Autre et le conflit du Israelo-Palestinien” s’est ainsi tenue récemment à l’Ecole des études orientales et africaines de l’Université de Londres.(School of Oriental and African Studies, SOAS).
La question du boycott a été mise à l’ordre du jour par l’association “Faculté pour la Paix Israelo-Palestinienne », qui appelait les universitaires à se rendre dans les universités palestiniennes pour constater par eux-mêmes les difficultés rencontrées par les étudiants et les professeurs palestiniens.
Interrogé par le quotidien britannique sur le développement du boycott universitaire, le recteur de l’université d’Haïfa, Yossi Ben Artzi, semble assez peu cohérent, puisqu’il déclare à la fois qu’il est « urgent de contrer » cette initiative, et que les appels antérieurs au boycott n’ont pas atteint leur but, provoquant une « réaction d’empathie » à l’égard des universités israéliennes. Yossi Ben Artzi, indique par ailleurs qu’il considère ce type de boycott comme une mesure politique contre l’Etat d’Israël et non comme une démarche contre sa propore université.
(The Guardian, 20 septembre 2005. Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)