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ISRAEL : ON A BIEN LE DROIT DE MASSACRER UNE ENFANT PALESTINIENNE, CONFIRME LA JUSTICE LOCALE

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Le capitaine « R », cet officier de l’armée israélienne tristement célèbre pour avoir ordonné le mitraillage à bout portant de la collégienne palestinienne Imam Al-Hams, tuée de plus de 20 balles tirées à bout portant dans la bande de Gaza en octobre 2004, a été acquitté de toutes charges mardi.


Cet assassinat d’un enfant palestinien n’était ni le premier, ni le dernier. Il avait cependant connu un minimum de retentissement, parce que des soldats israéliens témoins de la boucherie s’en étaient ouverts à la presse.

En l’occurrence, les témoignages donnés par plusieurs soldats, et relayés par la presse israélienne, avaient rapidement fait voler en éclats les justifications habituelles fournies par l’Etat-major, dans les rares cas où le meurtre d’un enfant palestinien parvient à percer le mur du silence.

Ni la thèse de la « bavure » (euphémisme pour dire qu’on a tiré et tué sans le faire exprès), ni celle du « dommage collatéral » (on a tiré sur une cible légitime, et c’est la faute à pas de chance si des civils ont trinqué) n’avaient ainsi résisté longtemps : Iman Al-Hams, écolière sur le chemin de l’école, avait bien été ajustée et tirée sur ordre du commandement local des forces d’occupation, exercé en cet endroit (le poste militaire « Girit », près de la ville de Rafah), par ce capitaine « R ».

Iman Al-Hams ne déambulait pas dans une de ces « zones interdites » édictées par l’armée d’occupation sur un sol qui n’est pas le sien, et empruntait chaque matin ce même chemin, en même temps que d’autres écoliers. Après qu’elle avait été abattue par une première rafale, des soldats avaient averti leurs supérieurs, par radio, qu’il s’agissait bien d’une enfant, ne présentant aucun risque pour la sécurité des militaires.

Rien n’y fit. Le capitaine « R » ordonna quand même à un soldat d’aller « confirmer la mort » de la petite, ce que fit ce dernier en la massacrant à bout portant au fusil automatique (les médecins et secouristes palestiniens autorisés à récupérer le cadavre d’Imam, quelques heures plus tard, relevèrent 23 impacts sur son corps).

Le soldat auteur de l’assassinat n’a jamais été inquiété, car il a suffi qu’il invoque l’ordre donné par son supérieur.

Le capitaine « R », en revanche, a fini par être inculpé.

Mais au cours du procès, les avocats du capitaine « R » se sont attachés à prouver que leur client n’avait pas violé les procédures de l’armée en matière d’ouverture du feu, et qu’il était par conséquent innocent. Les juges ont examiné lesdites procédures, et ont conclu eux aussi que le capitaine « R » n’avait finalement fait que son devoir.

Les informations rendues publiques sur ce procès ne permettent pas de soupçonner les juges israéliens d’avoir été influencés par les autorités politiques ou militaires sur ce dossier précis.

La réalité est en fait à la fois plus simple, et plus monstrueuse encore. Le Parlement d’Israël vient de voter une loi concluant à l’irrecevabilité de toutes plaintes contre l’armée émanant des Palestiniens sous occupation, et l’armée a pour sa part rédigé depuis longtemps des règles autorisant l’assassinat.

Déjà pionnier en matière, non pas de pratique, mais de légalisation de la torture, l’Etat d’Israël l’est également en matière de légalisation de l’assassinat de petites filles.

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