Un nouvel incident israélo-américain se profile, selon le quotidien Yedioth Ahronoth. Des représentants du gouvernement américain viennent ainsi de demander des explications à leur allié, après avoir découvert que des hélicoptères militaires, vendus par les Etats-Unis à Israël dans les années 1970, se sont retrouvés dans les mains …. des narco-trafiquants de Colombie.
Il y a quelques jours déjà, l’ambassade américaine à Tel-Aviv avait fait part de son mécontentement, parce qu’Israël ne lui avait pas rapporté la « disparition » de plusieurs centaines d’équipements de vision nocturne, classés « armes stratégiques » par l’administration américaine.
L’affaire des hélicoptères concerne des appareils de type ancien, des MD 500 Defender acquis par Israël avec l’argent de l’aide militaire américaine annuelle (3 milliards de dollars actuellement).
Les subventions accordées par le gouvernement américain au titre de l’aide militaire ont une contrepartie théorique : le bénéficiaire doit s’en servir pour acheter des matériels de guerre à des fabricants américains.
C’était donc le cas pour ces hélicoptères MD Defender made in U.S.. Mais rien n’interdisait à Israël de les revendre ensuite à un tiers, le contribuable américain lui permettant, année après année, de s’acheter du matériel dernier cri.
Il y a trois ans, le ministère israélien de la Défense avait donc vendu ces hélicoptères à une compagnie privée israélienne (ayant bien entendu les liens les plus étroits avec le ministère), à charge pour cette dernière de trouver des acheteurs. Officiellement, les appareils devaient être vendus aux Sapeurs-Pompiers espagnols ainsi qu’à la police fédérale mexicaine. C’est pourquoi les Américains ont toussé quand ils ont découvert que ces machines avaient finalement été acquises par la mafia colombienne de la cocaïne.
Le manque de loyauté du gouvernement israélien vis-à-vis de son protecteur américain a connu d’autres épisodes spectaculaires au cours des dernières mois. L’affaire la plus embarrassante est une affaire d’espionnage, impliquant un haut fonctionnaire du gouvernement américain, accusé d’avoir transmis des rapports secrets sur l’Iran à deux dirigeants de l’AIPAC (l’American Israeli Political Action Committee, équivalent américain du CRIF). Les trois hommes ont été mis en examen.
Par CAPJPO-EuroPalestine
