URL has been copied successfully!
Header Boycott Israël

« Arbeit macht frei » en Palestine occupée

URL has been copied successfully!
URL has been copied successfully!
Partagez:

Des militants contre l’occupation, le groupe Jews Against Genocide (J.A.G.) ont pris une initiative délibérément provocatrice, en apposant, à l’entrée d’un check-point israélien de Cisjordanie une réplique de l’enseigne « Arbeit Macht Frei » (« Le Travail Libère ») de sinistre mémoire, qui était apposée sur le portail d’entrée à Auschwitz. Ils s’en expliquent ci-dessous. Nous pensons pour notre part qu’ils ont eu raison, et saluons leur geste.

(les textes sont traduits de l’anglais par Michel Ghys)

Palestine-jag-1.jpg


Une déclaration émanant de J.A.G.

25 janvier 2006

http://www.palsolidarity.org/main/2006/01/25/a-statment-from-jag/

Le 19 janvier, nous, un groupe de Juifs préoccupés, avons peint l’infâme slogan nazi « Arbeit macht frei » (« Le travail libère ») sur un panneau placé par les autorités israéliennes d’occupation au barrage de Qalandiya et qui déclare : « Notre espoir à tous ».

Le panneau « Notre espoir à tous » et le nouveau terminal de Ramallah ont été inaugurés le 20 décembre 2005. Le nouveau terminal est aménagé de manière à ce qu’il n’y ait pas de contact physique entre les soldats et les Palestiniens. Les soldats hurlent dans les haut-parleurs des ordres aux Palestiniens pendant que ceux-ci sont amenés à passer par une série de barrières électroniques et de tourniquets. Le nouveau terminal matérialise l’occupation dans sa forme désaffectée, d’une cruauté bureaucratique. Il est placé entre un territoire palestinien et un autre et il est, sur ses deux côtés, flanqué de la barrière d’annexion qui transforme effectivement Ramallah en ghetto.

« Arbeit macht frei », ces mots étaient écrits à l’entrée d’Auschwitz et d’autres camps de concentration nazis. En les peignant à la bombe sur ce panneau, nous ne cherchions pas à faire entendre que Ramallah était Auschwitz. Nous voulions par contre pointer le fait qu’il y a beaucoup de parallèles troublants entre les tactiques employées par l’occupation et celles employées par les nazis. Par exemple, cette tentative d’enjoliver des institutions déshumanisantes par le biais de phrases creuses comme « Notre espoir à tous » et « Arbeit macht frei ». Nous croyons qu’il est important de prendre en compte ces parallèles troublants comme des signaux d’alarme pour qu’un autre génocide n’ait plus jamais lieu, à l’encontre d’aucun peuple. Nous avions rédigé une note expliquant notre action en arabe et en anglais et l’avons distribuée aux gens pendant que nous peignions sur le panneau. Nous l’avons également collée à côté du slogan.

Malheureusement, les autorités israéliennes ont décidé d’utiliser notre action pour leurs propres desseins et elles accusent le groupe israélien de défense des droits de l’homme, Machsom Watch, de « dégrader le check point ». (Voir Kalandia terminal crossing compared to Auschwitz par Margot Dudkevitch 24 janvier.) Ces accusations sont sans fondement. Aucune des personnes impliquées dans l’opération visant à inscrire ce slogan n’ont à voir avec Machsom Watch. L’armée israélienne essaie de trouver un prétexte pour refuser à des témoins l’accès aux check points où les droits de l’homme sont systématiquement violés.

J.A.G.

Jews Against Genocide

L’occupation ne sera pas enrobée de sucre

19 janvier 2006

www.palsolidarity.org/main/2006/01/19/the-occupation-will-not-be-sugar-coated/

Palestine-jag-2.jpg

Palestine-jag-3.jpgA l’entrée du check point de Qalandiya, est placé un panneau avec le dessin d’une grande fleur et ces mots : « Notre espoir à tous ». L’insanité de cette riante formule à l’avant d’un check point illégal n’a pas échappé à une amie, activiste juive israélienne.

Cela lui a rappelé le slogan nazi « Arbeit macht frei » (« Le travail libère ») qui était placé à l’entrée de camps de concentration en Pologne. Elle a pensé que ce serait une action formidable si nous peignions à la bombe « Arbeit macht frei » sur le panneau de Qalandiya. J’en ai donc fait un pochoir puis j’ai acheté une bombe de peinture dès que j’en ai eu l’occasion. J’ai retrouvé cette amie aujourd’hui à Qalandiya tout en rencontrant par hasard un autre ami, activiste juif américain.

Nous avions un peu peur de nous faire arrêter, mais il n’y avait pas de soldats en vue et j’éprouvais comme le vertige d’une enfant qui sait qu’elle s’apprête à faire quelque chose de mal, comme manger tout un pot de crème glacée avant le petit-déjeuner. Nous avons opéré rapidement et distribué des tracts en arabe et en anglais à ceux qui nous regardaient, pour expliquer ce que nous faisions. Puis nous sommes parties sans avoir vu le moindre fusil de l’armée d’occupation d’Israël pointé vers notre visage.

Palestine-jag-4.jpg
Par : CAPJPO-EuroPalestine

Partagez: